Le sommet de l’UA déterminant pour le retour à la paix en Somalie


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Le Groupe de contact sur la Somalie a annoncé un plan de retrait progressif des troupes éthiopiennes de la Somalie, et lancé un plan conjoint avec l’Union africaine (UA) pour encourager les Etats à fournir plus de troupes. La Somalie sera, avec le Kenya, l’un des grands dossiers dont traitera le Somment de l’UA qui s’ouvre ce jeudi à Addis-Abeba.

Des diplomates occidentaux de haut rang sont arrivés à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, dans le cadre de la conférence des chefs d’Etats de l’UA prévue ce jeudi, en vue d’encourager les pays africains à fournir plus de troupes dans le but de restaurer la paix en Somalie après 16 années de guerre et d’anarchie.

Le Commissaire de l’UA à la Paix et la sécurité, Saïd DFjinnit, a déclaré à Addis-Abeba, que l’incapacité des Etats africains à déployer le nombre de soldats requis en Somalie pour aider à stabiliser le gouvernement nouvellement installé du Premier ministre Noor Aden, avait retardé le départ des soldats éthiopiens.

Il a noté que les efforts faits pour obtenir davantage de troupes africaines et d’équipements pour la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) avaient échoué durant l’année dernière.

« Le Groupe de contact souhaiterait travailler avec le peuple somalien pour épauler le gouvernement. Nous devons tous essayer de travailler ensemble en promouvant la paix et la stabilité en Somalie », a poursuivi M. Djinnit, lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Addis-Abeba.

« Nous espérons que le Sommet de l’Union africaine nous donnera la possibilité d’obtenir plus de contributions. C’est durant le sommet de l’année dernière que l’Algérie avait promis d’assurer le transport pour le déploiement des troupes ougandaises », a rappelé M. Djinnit.

Le Groupe de contact, mis en place par les grandes puissances pour promouvoir le soutien diplomatique et politique à la crise somalienne, qui comprend aussi l’UA et d’autres Etats africains, avait galvanisé toutes les initiatives en faveur de la Somalie.

Incapacité à réunir les forces nécessaires au maintien de la paix

Mais le groupe est plutôt discret depuis que l’opération militaire éthiopienne en Somalie pour chasser les militants islamistes a pris le contrôle de cet Etat de la Corne de l’Afrique.

Jendayi Frazer, sous-secrétaire d’Etat américaine pour les Affaires africaines, a estimé que la situation en Somalie s’était améliorée avec la nomination d’un nouveau Premier ministre en novembre 2007 et les dernières nominations au sein du gouvernement, ce qui a placé ce pays sur le chemin de la stabilité.

« Il y a eu des événements positifs en Somalie avec l’avènement du nouveau gouvernement. Nous devrions travailler avec le gouvernement en vue de renforcer ses capacités de sorte qu’il puisse retourner à Mogadiscio », a indiqué Mme Frazer. Elle a, en outre, noté que le déploiement des troupes burundaises aideraient à alléger le fardeau dans ce pays de la Corne de l’Afrique.

Kjell Harald Dalen, conseiller du ministre norvégien des Affaires étrangères, a pour sa part dit que la présence de l’UA au sein du Groupe de contact visait précisément à encourager les Etats à envoyer des soldats en Somalie. « Le gouvernement somalien travaille sur une feuille de route qui comprend un retrait par étapes des troupes somaliennes mais sans calendrier. Ce retrait est lié au déploiement potentiel des casques bleus de l’ONU », a expliqué M. Dalen à la presse au siège de l’UA.

Rappelons que les militants islamistes en Somalie ont posé comme conditions préalables à des négociations pour mettre fin à la série d’attaques contre des cibles gouvernementales, le départ des soldats éthiopiens.

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