Législatives au Togo : le parti d’opposition UFC vainqueur à Lomé-Commune


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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a enfin publié les résultats provisoires partiels des cinq sièges de la commune de Lomé, objet de blocage depuis quelques jours. L’UFC y gagne 4 nouveaux sièges, mais à l’échelle du pays le RPT reste toujours en position de force.

Notre correspondant à Lomé

A la fin des comptes, le Rassemblement du peuple togolais (RPT-parti au pouvoir), déjà crédité de 49 sièges, a obtenu un nouveau siège à Lomé. Ce qui porte à 50 le nombre total de siège au parti. Quant à l’Union des Forces de Changement (UFC-Opposition), elle est créditée de 4 nouveaux sièges, portant à 27 le nombre de ses députés. Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), du Premier ministre Yaovi Agboyibo, est resté stable avec 4 sièges.

Les résultats provisoires de Lomé sont proclamés suite à « une injonction de la Cour Constitutionnelle notifiée mercredi par ordonnance », a précisé un communiqué de l’institution chargée d’organiser le scrutin.

Dans la zone Lomé-Commune, le taux de participation est de 83 % pour 378 002 votants et 10 619 bulletins nuls. L’UFC a totalisé 256 363 voix contre 54 102 pour le RPT, tandis que 19 autres listes de partis et de candidats indépendants se partagent le reste des voix. Lomé attend la décision de la cour constitutionnelle pour valider (ou non) les résultats du scrutin.

L’origine du conflit

Pour la CENI, sur les 751 urnes, plus de 300 étaient revenues au siège de la Commission sans les scellés exigées mais plutôt, protégées par du ruban adhésif non règlementaire. « Il a été décelé de nombreuses fiches de résultats dont les bureaux de vote n’ont pas pu être localisés car ne figurant pas sur le fichier de la CENI », peut-on lire dans le communiqué de la CENI.

Une situation qui a obligé l’Union des Forces de Changement (UFC), principal parti de l’opposition togolaise, à dénoncer les irrégularités constatées lors des élections législatives. «L’UFC ne se laissera plus voler sa victoire », a clamé le président de l’UFC, Gilchrist Olympio, lors d’un meeting tenu samedi à Lomé. Il a affirmé qu’il allait saisir la cour constitutionnelle pour exiger un recomptage des bulletins de vote.

Certains militants du parti, a l’issue du meeting, qui ont voulu marcher sur le siège de la CENI avaient été dispersés à coups de gaz lacrymogène. La manifestation a occasionné une quinzaine de blessés.

Près de trois millions d’électeurs étaient aux urnes le 14 octobre dernier pour choisir 81 députés parmi plus de 2.100 candidats de 32 partis politiques ou indépendants au scrutin de liste. La participation à ces législatives a été extrêmement forte. Elle a été de 95% des inscrits, avec 2.820.845 votants sur 2.974.718 électeurs inscrits.

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