Le crash de la TAAG relance la question de la sécurité aérienne en Afrique


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Un avion sur le tarmac d'un aéroport
Un avion sur le tarmac d'un aéroport

Un Boeing 737 de la TAAG, la compagnie aérienne nationale angolaise, s’est écrasé jeudi après-midi à Mbanza Kongo dans le nord de l’Angola. L’accident d’avion a fait au moins 6 morts et de nombreux blessés qui sont actuellement hospitalisés. La TAAG venait d’être interdite de vol dans l’espace européen.

Un avion de la compagnie aérienne nationale angolaise TAAG, transportant 78 passagers, s’est écrasé, jeudi après-midi, à l’atterrissage, à Mbanza Kongo, dans le nord de l’Angola. Bilan : au moins six morts et de nombreux blessés. Le Boeing 737, qui faisait la liaison Luanda-M’banza Congo-Negage-Luanda, avait décollé de Luanda, la capitale, et tentait d’atterrir à Mbanza Congo, dans la province de Zaïre. Les pilotes auraient tenté d’effectuer un atterrissage forcé après avoir perdu le contrôle de l’appareil. L’avion a percuté et détruit un immeuble pendant la manoeuvre.

De nombreux passagers sont hospitalisés et un autre avion de la TAAG a été dépêché sur les lieux pour porter secours aux victimes. Selon Angola Press, quatre experts apportent également leur appui psychologique aux familles des victimes. Ce crash a eu lieu quelques heures après que l’Union européenne ait annoncé que la compagnie angolaise figurait sur sa « liste noire » des compagnies à risque. La TAAG est désormais interdite de vol en Europe.

Une erreur humaine serait à l’origine de l’accident

L’accident intervient également au moment où s’installe l’Agence africaine de l’aviation civile (AAAC). Elle vient d’être inauguré à son siège de Windhoek, la capitale namibienne. Sa mission : cordonner la politique africaine en matière d’aviation civile et aligner les normes en matière de sécurité aérienne en Afrique sur les standards internationaux. L’ACAA devrait disposer de cinq autres représentations régionales en Libye, Ethiopie, au Cameroun, au Nigeria et en Afrique du Sud. De même, la 9e réunion des gestionnaires d’aéroports d’Afrique de l’Ouest et du Centre, les pays membres de l’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), s’est ouverte mercredi, à Dakar (au Sénégal), et s’achèvera ce vendredi. La question de la sécurité est l’une des préoccupations majeures de cette rencontre.

L’Afrique ne compte que 3% du trafic aérien mondial mais 17% des accidents d’avions les plus graves ont lieu sur son sol. Les derniers en date, celui d’un hélicoptère en Sierra Leone transportant des supporters de l’équipe togolaise de football et d’un avion de la Kenya Airways au Cameroun, ont fait respectivement 22 et 114 morts (la totalité des passagers dans ce dernier cas). Le facteur humain serait souvent à l’origine des ces accidents. Non par manque de compétence, selon la BBC, mais à cause de la pression imposée par les opérateurs. Bien que l’erreur humaine soit a priori à l’origine du crash, l’enquête pour déterminer les causes de l’accident est en cours.

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