Zimbabwe : Mugabe promet de quitter s’il perd la Présidentielle


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Robert Mugabe, au pouvoir depuis 33 ans, a promis de se retirer du pouvoir, ce mardi, s’il perd l’élection présidentielle qui se tiendra mercredi.

Robert Mugabe va-t-il cette fois-ci tenir sa parole? Le Président du Zimbabwe, âgé de 89 ans, a promis ce mardi, de se retirer du pouvoir s’il perd la Présidentielle qui se tiendra mercredi. « C’est une chose normale. Si vous vous alignez dans une compétition, il n’y a que deux résultats possibles, gagner ou perdre. Si vous perdez, il faut que vous vous rendiez, si vous gagnez, ceux qui perdent doivent se rendre», a-t-il déclaré lors d’un discours en direct à la télévision nationale.

Cramponné au pouvoir

Toutefois le chef d’Etat n’est pas prêt à renoncer au pouvoir. Loin de là. Il a en effet estimé que ses chances de victoire étaient aussi bonnes qu’en 1980, lors de l’accès à l’indépendance du pays. Il est même allé plus loin dans la confidence, affirmant qu’une nouvelle cohabitation avec son adversaire Morgan Tsvangirai, avec qui il partage le pouvoir, n’était pas envisageable. « Je ne crois pas que nous aurons le même résultat (qu’en 2008). Je crois que nous aurons un résultat incontesté. S’il n’y a pas de résultat incontesté, nous discuterons », a-t-il indiqué. Robert Mugabe a aussi rejeté les allégations de manipulation des élections. « Je ne contrôle pas le processus électoral, je me soumets à la loi électorale, je suis très obéissant », a-t-il assuré, faisant allusion aux fraudes dénoncées dans les listes électorales par le parti de Morgan Tsvangirai. Ces dernières n’ont été rendues publiques que ce mardi matin, à moins de vingt-quatre heures du scrutin.

La tension entre Robert Mugabé et Morgan Tsvangirai n’ont cessé de s’amplifier depuis le début de la campagne présidentielle. La cohabitation entre les deux hommes au sein du gouvernement est périlleuse. En 2008, Morgan Tsvangirai avait obtenu 47% des suffrages, devant le chef d’Etat (43%). Contestant les résultats, les partisans de ce dernier avaient provoqué une vague de violences, faisant près de 200 morts. Pour éviter que le pays ne plonge dans un bain de sang, déclenché par une guerre civile, Morgan Tsvangirai avait préféré retirer sa candidature avant le second tour, laissant le champ libre à son adversaire qui remportait le scrutin une nouvelle fois.

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