Wade veut faire signer des engagements aux étudiants sénégalais


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Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a vivement critiqué ce week-end à Paris, la politique de l’immigration choisie » prônée par le ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sakarozy, annonçant qu’il fera signer un engagement décennal à chaque étudiant de son pays désireux de poursuivre ses études en France.

« Désormais, je veux faire signer des engagements décennaux aux étudiants sénégalais qui auront ainsi l’obligation de revenir travailler pendant dix ans au Sénégal. Et je demanderai à la France de les appliquer », a déclaré à la presse le président sénégalais.

« Je ne peux pas accepter que Nicolas Sarkozy me prenne des gens que le Sénégal a formés, ce n’est pas honnête », a estimé le chef de l’Etat sénégalais, insistant sur la nécessité de créer en Afrique des emplois pour éviter l’exode des cerveaux.

Le président Wade a affirmé qu’il a « toujours été contre
l’émigration des Africains parce que ce sont des valeurs et des richesses que le continent perd ».

Les députés français ont adopté le 17 mai dernier une nouvelle loi sur l’immigration qui privilégie l’arrivée en France des travailleurs qualifiés, tout en durcissant les conditions d’entrée et de séjour des autres catégories d’étrangers.

Le soutien d’Oumar Konaré et d’Abdou Diouf

Le nouveau texte de loi prévoit la délivrance d’une carte de séjour « talents » d’une durée de trois ans renouvelables pour les immigrés susceptibles de contribuer au rayonnement de la France. Il prône également la sélection des étudiants étrangers souhaitant poursuivre leurs études en France.

Le président de la commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, avait dès octobre dernier fait part de son hostilité à la nouvelle loi française sur l’immigration qu’il a qualifiée de « traite des cerveaux ».

Le Secrétaire général de l’Organisation internationale de
la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a joint en mars dernier sa voix aux protestations suscitées parmi les intellectuels, artistes et hommes politiques africains par le concept de « l’immigration choisie ».

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