Védrine à Alger : une visite-éclair très tendue


Lecture 2 min.
Drapeau de l'Algérie
Drapeau de l'Algérie

Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine est arrivé, ce mardi, à Alger, pour une visite-éclair dans un contexte délicat marqué par la polémique sur l’origine des massacres en Algérie.

La visite d’Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, ressemble plus à une escale technique qu’à une visite du travail. Hubert : cinq heures pour mettre à plat  » les incompréhensions mutuelles « . Le courant ne passe plus entre les deux capitales. Si Alger continue de parler de  » refondation des relations franco-algériennes « , Paris se contente de parler de bilan. On est loin de l’euphorie, après la visite officielle, à Paris, du président algérien, Abelaziz Bouteflika. Depuis, l’Algérie s’est enfoncée dans la crise politique et économique. Les rentrées pétrolières, dopées par le prix du baril qui est passé de 19 à 29 dollars, se sont évaporées, sans qu’elles aient figuré sur le budget 2001. Evaporées aussi les promesses d’investissements des entrepreneurs français.

Langage de sourds

Arrêtez de parler de tueries, Chirac, il vient ou pas ? C’est, en conséquence, le message que veut faire passer Alger. Malmenées et embarrassées, après la sortie d’un livre controversé d’un ancien officier algérien mettant en cause les forces de sécurité algériennes dans les tueries, les autorités algériennes tablent sur la visite de Jacques Chirac pour redorer leur image. Le chef de la diplomatie française a éludé la question d’une pirouette digne du Quai d’Orsay.  » Je suis venu pour travailler, alimenter et développer cette relation si importante entre la France et l’Algérie « . Il y a un an, il prenait la défense des militaires algériens.

Les observateurs politiques notent que cette visite-éclair a pour réel but de calmer les autorités algériennes, vexées de voir le Premier ministre et le président français, sans cesse repousser leur visite.

La France est le premier fournisseur de ce pays avec des exportations de plus de 16 milliards de francs alors que l’Algérie a exporté pour 14 milliards de francs en France, essentiellement du gaz et pétrole.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News