Université de Dakar : les raisons de la colère


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Drapeau du Sénégal
Drapeau du Sénégal

Le calme semble être revenu à l’Université de Dakar. Après un « mercredi noir », marqué par des affrontements avec la police et la mort d’un des leurs, les étudiants attendent toujours un geste du gouvernement pour répondre à leurs revendications.

Le mercredi 31 janvier restera dans les annales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar comme une journée noire. Une manifestation d’étudiants mécontents tourne à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Bilan : un mort et des dizaines de blessés chez les étudiants. Balla Gaye, 20 ans, a succombé à ses blessures et a été inhumé jeudi à Touba.

En grève depuis trois semaines, les étudiants réclament de meilleures conditions de vie et d’études. La grande université de Dakar, fierté du président Senghor, accuse les effets de son vieillissement, et paye la rançon de son succès : surpopulation, locaux anciens, accueil de moins en moins satisfaisant pour ceux qui viennent y chercher les clefs de la connaissance.

Ils accusent le président Wade de ne pas tenir ses promesses électorales en la matière. Ce dernier s’est déclaré « surpris » par cette flambée de violence et affirme qu’il est « toujours prêt à rencontrer les étudiants et à discuter avec eux ». Par solidarité, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et les élèves des lycées de la capitale du Nord ont « manifesté ce jeudi bruyamment leur colère pour déplorer avec la dernière énergie ce qu’ils appellent ‘la barbarie' », rapporte le correspondant sur place du Soleil.

Le calme après la tempête

Aujourd’hui, le calme est revenu sur le campus Cheikh Anta Diop. Le recteur s’est rendu à Tivouane pour exprimer ses condoléances et « tout est rentré dans l’ordre » nous assure un agent de l’université. Pourtant, cette même source explique que les étudiants n’ont pas repris les cours, car ils sont encore en assemblée générale pour débattre des derniers événements.

Malgré ce drame, ils espèrent obtenir un geste du gouvernement en faveur de leurs revendications : la baisse du prix des tickets restaurant et des loyers des chambres d’étudiants, l’octroi d’une aide aux étudiants non-boursiers et la généralisation de la bourse pour tous les étudiants de deuxième cycle.

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