Tunisie : le transfert des archives de la Présidence fait polémique


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La justice transitionnelle peine à se faire en Tunisie. Et pour cause, les responsables de l’Instance Vérité et Dignité qui avaient pour mission de transférer les archives de la Présidence en ont été empêchés par les membres de la garde présidentielle.

Après la victoire de Beji Caïd Essebsi à la Présidentielle, en Tunisie, la justice transitionnelle doit se mettre en place. Une justice qui, pour mener à bien sa mission, doit se munir des archives de la Présidence. L’Instance Vérité et Dignité (IDV) s’est vu empêcher l’accès à ces documents par les membres de la garde présidentielle.

Incident volontaire ?

Les archives de la Présidence sont nécessaires afin d’enquêter sur les crimes des régimes de Ben Ali et Bourguiba. Pour quelles raisons les membres de la garde présidentielle ont-ils bloqué l’accès au Palais à l’IDV ? Pour Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité, il s’agit « d’un acte de rébellion contraire aux lois ». Possédant un accord écrit de la Présidence en vue de récupérer ces documents ainsi qu’un second accord écrit lui assurant le suivi du convoi, la décision de la garde présidentielle demeure pour elle incompréhensible. De son côté, le secrétaire général du syndicat de la garde présidentielle affirme n’avoir reçu aucune instruction sur ces documents, d’autant plus que l’IDV n’a fourni aucun justificatif, rapporte RFI.

Une affaire qui risque de se terminer devant la justice, car l’IDV a porté plainte contre les gardes. Cet incident inquiète le nouveau Président Beji Caïd Essebsi qui compte rencontrer, ce mercredi, les membres de l’IDV afin de voir comment leur permettre d’accéder aux archives présidentielles.

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