Tunisie : le terrorisme désormais sanctionné par la peine de mort


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Depuis deux jours, les députés de l’Assemblée nationale en Tunisie, votent la nouvelle loi anti-terroriste. Plusieurs articles ont été adoptés dont celui qui prévoit des sanctions à l’égard de terroristes pouvant aller jusqu’à la peine de mort. Une mesure critiquée par les ONG.

Une nouvelle mesure adoptée ce vendredi à l’Assemblée nationale en Tunisie pourrait bien dissuader certains à commettre des actes terroristes. Les députés ont adopté un article de loi qui prévoit la peine capitale à l’encontre de toute personne commettant un acte terroriste. Une mesure qui n’est pas du goût des ONG de défense des droits de l’Homme.

Ce vendredi, trois articles où il est fait mention de la peine de mort ont été adoptés en Tunisie. Un vote qui s’est quasiment fait à l’unanimité car aucun député n’a voté contre. Seul une dizaine d’entre eux se sont abstenus. Ces articles prévoient la peine de mort pour toute personne ayant commis une prise d’otage, une séquestration meurtrière ou un viol dans le cadre de crime terroriste.

La peine de mort figure dans la nouvelle Constitution du pays adoptée en 2014 mais elle n’est pas appliquée. En effet, la dernière exécution remonte à 1991. Les opposants à la peine de mort s’inquiètent des effets de cette nouvelle mesure. C’est le cas d’Amna Guellalin, directrice du bureau d’Human Rights Watch à Tunis : « La réintroduction de la peine de mort dans les textes pourrait être un prétexte pour son application effective ».

La Tunisie, depuis l’attentat sur la plage de Sousse qui a coûté la vie à 38 personnes, craint de nouvelles attaques sur son sol. L’état d’urgence a été décrété début juillet par le Président Béji Caïd Essebsi, avant que le Premier ministre Habib Essid annonce la construction d’un mur à la frontière libyenne.

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