Tunisie : le Coran piétiné sur Internet, Interpol se saisit de l’affaire


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Une nouvelle affaire d’atteinte aux préceptes de l’Islam secoue, ce jeudi, la Tunisie. Un jeune internaute tunisien vivant « dans un pays européen » a diffusé une photo sur laquelle il piétine le Coran. Un acte qui a provoqué un tollé au sein de la société tunisienne. Interpol a saisi l’affaire à la demande de Tunis.

A la suite de la publication sur des réseaux sociaux d’une photo d’un jeune en train de piétiner un exemplaire du Coran, une enquête préliminaire a déterminé que la photo a été prise en dehors du territoire de la république de Tunisie par un Tunisien de moins de 20 ans, résidant dans un pays européen, a indiqué le ministère de l’intérieur.

« Une coordination avec le ministère public a été immédiatement mise en place, une enquête judiciaire ouverte, et Interpol a été informé pour que les mesures nécessaires soient prises », a précisé le communiqué. Le ministère n’a pas apporté plus de précisions sur l’identité du jeune homme ni sur les attentes de la Tunisie vis-à-vis d’Interpol.

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Ce type d’acte n’est pas le premier en date en Tunisie. Ainsi en mars 2012, un jeune militant athée, Jabbeur Mejri, a été condamné à sept ans et demi de prison pour avoir publié sur Internet des caricatures du prophète Mohamed. Deux mois plus tard, en mai, le patron de la chaîne de télévision Nessma a été condamné à une amende pour avoir diffusé le film franco-iranien « Persepolis », dont une scène avait été jugée blasphématoire. En septembre 2012, la diffusion d’un film islamophobe sur Internet, produit aux États-Unis, avait déclenché une violente attaque de manifestants salafistes contre l’ambassade américaine, faisant quatre morts parmi les assaillants.

Les textes de loi réprimant le blasphème ou l’atteinte au sacré n’existant pas en Tunisie, la justice a recours, pour poursuivre les accusées d’avoir porté atteinte aux préceptes de l’Islam, à des accusations du genre « trouble à l’ordre public ».

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