Tunisie : ces martyrs qu’on oublie


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Trois familles tunisiennes de martyrs se battent pour rendre justice à leurs morts tombés le 11 janvier 2011 pendant la révolution du Jasmin. Aujourd’hui, ils expriment leur colère.

Il s’agit des trois familles qui ont refusé l’avance versée par l’Etat aux familles des martyrs en signe de protestation contre le manque de volonté latent. Ali ElMakki, frère du martyr Abdelkader Elmakki, a pris contact avec Afrik.com pour alerter l’opinion.

Il nous explique comment les choses se sont déroulés depuis le décès de son frère. Ayant identifié, ou pensé avoir identifié le meurtrier des trois martyrs, par le témoignage direct, dit-il, de douze personnes, les familles des victimes pensaient avoir résolu l’enquête. Le suspect, un gradé de la police de Dgech (ville d’origine des martyrs), n’a jamais été entendu. Il a fait l’objet de quatre mandats d’amener ordonnés par le juge d’instruction du tribunal militaire.

Des décisions qui n’ont jamais exécutées par la police alors que résidence a été identifiées à deux reprises. Pire encore, il aurait entre-temps été promu. Les familles des victimes déclarent rejeter toute forme de vendetta et s’en remettre à la justice, mais la frustration les gagne. L’impuissance de la justice face à l’appareil policier, et par extension face aux ex puissants de Ben Ali, fait froid dans le dos.

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Maryam Mnaouar est une journaliste et militante tunisienne engagée dans la défense des droits humains et des libertés civiles. Elle a collaboré avec des médias tels qu'Afrik.com, où elle a couvert des sujets politiques et sociaux en Tunisie, notamment les élections présidentielles et les droits des femmes. ​ Son engagement en faveur des droits humains et de la justice sociale fait d'elle une figure importante du paysage médiatique et militant tunisien.
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