Trafic international de bébés : mandat d’arrêt contre le président du Parlement nigérien


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Un mandat d’arrêt a été émis contre le président de l’Assemblée nationale nigérienne suite à sa présumée implication dans le trafic international de bébés entre le Nigeria, le Bénin et le Niger.

Le président du Parlement nigérien, Hama Amadou, est toujours en fuite. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre pour sa présumée implication dans un trafic international de bébés, ont annoncé lundi ses avocats. « C’est affirmatif. Le juge d’instruction a délivré un mandat d’arrêt » vendredi contre Hama Amadou, a dit Me Souley Oumarou, l’un de ses avocats. Mais pour l’heure, il ne s’agit que d’un mandat d’arrêt national émis vendredi par le doyen des juges d’instruction, selon Mossi Boubacar, un autre avocat du président de l’Assemblée nationale, pour « entendre Hama Amadou dans l’affaire +des bébés importés+ du Nigeria », a déclaré une source judiciaire.

Hama Amadou s’est enfui le 27 août au Burkina Faso, après l’autorisation par ses pairs de son audition par la justice. Au total, 17 personnes ont été arrêtées, dont 12 femmes parmi lesquelles figure l’épouse du président du Parlement. Tous ont été inculpés fin juin de « supposition d’enfant », un délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde, « faux et usage de faux » et « déclaration mensongère », puis écroués. Ce trafic de bébés avaient lieu entre le Nigeria, où ils étaient conçus, le Bénin et le Niger.

Le procureur de la République nigérienne, Boukary Sally Ibrahim, a indiqué fin août que le juge d’instruction allait « convoquer Hama Amadou » et « s’il constate qu’il n’est (toujours) pas là, (…) il va émettre un mandat d’amener », qui pourrait conduire à l’émission d’un « mandat d’arrêt international ». Après un passage en Belgique, Hama Amadou est désormais en France, d’où il a demandé début septembre qu’un mandat d’arrêt international soit lancé contre lui afin que la justice française se saisisse de son cas. Ce dernier, principal opposant du président nigérien Mahamadou Issoufou, affirme que les poursuites lancées contre lui sont politiques et que le pouvoir chercherait à l’écarter avant la présidentielle de 2016.

Le ministre nigérien de l’Agriculture Abdou Labo, dont l’une des épouses fait partie des femmes incarcérées, a également été emprisonné, lit-on sur le JournaldeBrazza.

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