Terrorisme au Burkina Faso : Damiba fera-t-il mieux que Kaboré ?


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Paul Henri Sandaogo Damiba
Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition du Burkina

Le Burkina Faso est dirigé par des militaires, depuis fin janvier, à la faveur d’un putsch qui a renversé l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré. A ce dernier, il lui a été reproché, entre autres, sa mauvaise gestion de la question sécuritaire, avec la récurrence des attaques terroristes. Question sur la quelle est attendue le nouvel homme fort du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Les Burkinabè ne semblent pas au bout de leurs peines, malgré le changement de régime, passé de civils aux mains de militaires, qui ont pris le pouvoir par la force, reprochant au défunt pouvoir son inaction et son manque d »efficacité face à la poussée djihadiste, qui n’a cessé d’endeuiller le pays depuis quelques années. Seulement, deux mois après la prise du pouvoir par les militaires, la situation n’évolue pas en bien. Les terroristes continuent de frapper.

Ce dimanche  20 mars, 13 militaires burkinabè ont été tués et 8 autres blessés, dans une attaque dans la localité de Natiaboani, dans la région de l’Est. C’est ce qu’a annoncé, ce lundi 21 mars, l’armée burkinabè, dans un communiqué. Un bilan lourd après une embuscade tendue par des « hommes armés non identifiés » aux militaires burkinabè. « L’unité, dans sa riposte, a réussi à se dégager de l’embuscade en neutralisant plusieurs des assaillants. Au cours des combats », a tenté de rassurer l’armée, dans un communiqué rendu public, ce matin.

Depuis 2015, c’est quasiment le même rythme de terreur dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. En effet, le Burkina Faso fait face aux attaques des terroristes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Entre 2016 et 2021, plus de 2000 personnes ont été tuées, parmi elles 600 éléments des forces de défense et de sécurité, selon le bilan officiel. L’embuscade de ce dimanche 20 mars est la sixième en dix jours dans cette région du pays.

Pourtant, en janvier, la junte militaire, avec à sa tête le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a bien renversé le régime de Roch Marc Christian Kaboré accusé d’inefficace face aux attaques djihadistes. Deux mois plus tard, la population attend toujours l’amélioration de la situation sécuritaire. Reste à savoir si le lieutenant-colonel Damiba fera mieux que l’homme qu’il a chassé du pouvoir pour défaut de… résultats face à la montée terroriste.

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