Tchad : le sixième mandat d’Idriss Deby contesté


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Idriss Deby Itno
Idriss Deby Itno

Au pouvoir depuis 30 ans, le Président Idriss Deby Itno pourrait rester encore plus longtemps à la tête de l’État tchadien. Le maréchal se présente pour un sixième mandat lors des prochaines élections du 11 avril, après que le parti au pouvoir l’ait approuvé, hier samedi. Une annonce qui a suscité une contestation parmi les Tchadiens et des centaines de manifestants sollicités par l’opposition se sont rendus dans la capitale, N’Djamena.

Sans grande surprise, Idriss Déby sera candidat à sa propre succession. Ce samedi, le Président tchadien a été officiellement investi candidat par son parti, afin qu’il puisse représenter le Mouvement patriotique du salut (MPS) lors de l’élection présidentielle du 11 avril. En cas de victoire, ce serait un sixième mandat pour le Président qui dirige le Tchad d’une main de fer depuis 30 ans. Cela a été rendu possible après avoir fait adopter une nouvelle Constitution, en 2018, lui permettant de se présenter à nouveau.

Samedi, des centaines de manifestants, sollicités par l’opposition, se sont rendus dans la capitale N’Djamena. Des informations indiquent que la police a tiré des gaz lacrymogènes et que les manifestants ont brûlé des pneus en scandant « Non à un sixième mandat ! ».

L’ancien officier de l’armée, Idriss Déby, âgé de 68 ans, a été élu en 1990, après avoir évincé le chef autocratique Hissène Habré. Deby a été accusé d’avoir tenté de créer une monarchie, alors qu’il contrôle étroitement les médias et les institutions. Mais, Idriss Déby bénéficie d’un large soutien de la communauté internationale pour son rôle dans la lutte contre les groupes terrorisme au Sahel.

L’armée tchadienne fournit aux Casques bleus de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au Mali l’un de leurs principaux contingents et passe pour la plus aguerrie des participants à la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).

Mardi, 12 partis d’opposition ont déclaré qu’ils présenteraient un candidat unique commun pour le vote. Ils ont également signé un accord créant une coalition électorale appelée Alliance Victoire (Victory Alliance).

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