Tanzanie : ce qu’il faut savoir sur Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature


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Abdulrazak Gurnah (07 oct 2021)
Abdulrazak Gurnah

Le romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah est le prix Nobel de littérature 2021. Cette reconnaissance internationale fait suite à sa narration des effets du colonialisme et du destin des réfugiés, a annoncé l’Académie suédoise, ce jeudi 7 octobre.

L’Académie suédoise a décerné le prix Nobel de littérature 2021 à Abdurazak Gurnah. D’après le jury, ce prix est une reconnaissance aux efforts du romancier tanzanien, dans son engagement à travers ses œuvres qui s’éloignent des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde ».

Né le 20 décembre 1948 à  Zanzibar, dans la façade Est de la Tanzanie, Abdurazak Gurnah quitte son pays natal, en 1968, pour poursuivre ses études en Grande-Bretagne. Sur place, il amorce ses études à l’Université de Londres avant de regagner à l’Université du Kent où il obtient son doctorat, en 1982. Il est connu sur l’échiquier international grâce à ses ouvrages qui reviennent sur les « effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », ajoute le jury du prix Nobel de littérature 2021.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages entre autres, Paradise (1994), Memory of Departure, Admiring Silence (1996), By the sea (2001) et Désertion (2005). Ses ouvrages reflètent son attachement pour l’Afrique et le passé colonial. Il est parmi les intellectuels qui plaident régulièrement pour le changement de la considération des Noirs qui viennent en Europe.« Beaucoup de ces gens qui viennent, viennent par nécessité, et aussi franchement parce qu’ils ont quelque chose à donner. Ils ne viennent pas les mains vides », a-t-il affirmé, dans une interview à la Fondation Nobel.

Notons que le romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah est le deuxième auteur noir africain à recevoir le prix Nobel de littérature après le Nigérian Soyinka, en 1986. Avant sa retraite, le romancier tanzanien était professeur de littérature anglaise et postcoloniale à l’Université du Kent, à Canterbury.

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