Swaziland : insatiable polygame, le roi prend une 14ème épouse de 18 ans


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Mswati III, le roi du Swaziland
Mswati III, le roi du Swaziland

Mswati III, le roi du Swaziland s’est choisi une quatorzième épouse. L’heureuse ou la malheureuse élue, finaliste d’un concours de beauté, n’est âgée que de 18 ans et vient de terminer le lycée.

Mswati III éternel insatisfait ? Comme à son habitude, il ne se gêne pas pour prendre régulièrement de nouvelles épouses. Des mariages somptueux au budget colossal, alors que la population du Swaziland vit dans une grande misère. C’est donc sans surprise, que le roi du Swaziland a présenté, le week-end dernier, sa quatorzième épouse, Sindiswa Dlamini, au cours d’une cérémonie traditionnelle. La jeune mariée, finaliste d’un concours de beauté, Miss Cultural Heritage, n’est âgée que de 18 ans, et vient à peine de terminer le lycée, dans l’école privée religieuse St Francis. Elle est plus jeune que Sikhanyiso, la fille aîné du roi, âgée de 26 ans.

L’heureuse ou la malheureuse élue a été choisie au cours de la danse du roseau, où les participantes, toute vierges, célèbrent leur chasteté. Seins nus, vêtues de façon traditionnelle, juste d’un petit pagne, qui cache leur sexe, mais en revanche ne dissimule pas leurs fesses parfaitement visibles, les jeunes filles dansent devant le roi. Au cours de la cérémonie qui a lieu chaque année, le roi se réserve le droit de choisir une nouvelle épouse. Il avait pourtant renoncé à cette coutume il y a sept ans, mais est visiblement rapidement revenu sur sa promesse. En 2005, il avait choisi une épouse âgée à peine de 17 ans, provoquant la colère d’une partie de la population et de l’opposition. Cette dernière estime que le roi à mieux à faire dans ce petit pays de plus d’1,2 million d’habitants, confronté à une grave crise économique.

Polygame de génération en génération

Sa nouvelle épouse fait son entrée au palais royal à quelques jours des Législatives. D’ailleurs, lors de la cérémonie, où elle a été présentée, de nombreux dignitaires étrangers étaient conviés, tels que le ministre namibien des Affaires étrangères, Netumbo Nandi-Ndaitwah, en visite dans le pays pour mener la mission d’observateurs électoraux de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). « Ce n’était pas dans son intention de la présenter au monde entier mais de fait, la communauté internationale était présente pour assister à cet événement (la danse des roseaux) », a précisé le gouverneur du palais royal M. Mtetwa.

Comme son père, le roi Sobhuza II, qui se flattait d’avoir plusieurs dizaines de femmes et d’enfants, Mswati III, n’a pas renoncé à la polygamie. Malgré la colonisation, le Swaziland a réussi à préserver ses coutumes. L’arbre généalogique du royaume actuel en effet a débuté en 1750. Le Souverain a été couronné en 1982 après la mort de son père. Il règne en monarque absolu dans le pays, avec un Parlement qui fait de ses désirs des ordres. Il doit être renouvelé vendredi, lors des Législatives. L’opposition, comme toujours, dénonce d’ores et déjà une mascarade, le multipartisme étant interdit.

Alors que le sida, première cause de mortalité, touche plus d’un adulte sur quatre (26%), engendrant de nombreux orphelins, le roi Mswati III, lui, vit dans l’opulence. Il est d’ailleurs régulièrement critiqué pour son train de vie luxueux. Bien évidemment financé par le budget de l’Etat.

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