Sursis pour la Bourse d’Alger ?


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La Bourse d’Alger va mal ! L’entrée éventuelle de près de huit entreprises publiques algériennes pour 2003 semble être la planche de salut de l’institution boursière. Une bourse qui depuis 1999, sa date de création, n’a pas su trouver son rythme de croisière.

La situation de la Bourse d’Alger n’est pas des plus reluisantes. Ce lundi est resté séance morte. De même, à sa clôture le 30 juin dernier, seul le titre de l’hôtel El Aurassi était actif, à côté de ceux de Saidal, le groupe pharmaceutique et de la firme Erad Setif. L’annonce faite, par le ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l’investissement (MPPI), de l’entrée prochaine en bourse (cette année) de huit autres entreprises, pourrait être la dernière chance pour la place de marché algérienne.

La Cosob tranchera

Les heureuses élues, 8 sur 11, appartenant toutes au secteur public, opèrent dans les secteurs du transport, de l’assurance, de l’hôtellerie et du tabac. Pour le transport, ce sont L’EPAL (Entreprise portuaire d’Alger), l’ENTMV (Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs), Air Algérie et l’Entreprise portuaire d’Arzew. La CAAR et la CAAT, quant à elles, sont des compagnies d’assurance. EGT El-Djazaïr, une entreprise hôtelière, et la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA) ont été également sélectionnées.

C’est la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob) qui devrait statuer sur l’admission de ces entreprises. Une façon de concrétiser la promesse faite aux opérateurs algériens à l’ouverture de la Bourse en 1999. « On nous avait donné une liste mais elle est restée sans suite », commente un courtier algérien.

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Le niveau des transactions enregistré à la bourse d’Alger est tellement faible qu’il ne permet pas de couvrir les frais de fonctionnement de l’institution boursière. Selon le Quotidien d’Oran, les employés de la Bourse d’Alger n’ont pas perçu leurs salaires depuis mars dernier.

Pour l’ancien ministre algérien des Finances, Abdelkrim Harchaoui, cité par le quotidien algérien, « il est quand même paradoxal que l’on enregistre une baisse des cours de plus de 50% de la valeur nominale alors que les entreprises concernées ont des résultats positifs et une rentabilité confirmée ». Pour lui « la Bourse a été abandonnée par ceux censés lui créer un cadre de confiance. […] L’idéal serait de la fermer et de préparer une autre étape de réouverture dans quatre à cinq ans ».

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