Soudan du Sud : six mois de conflit, la moitié de la population menacée de mort


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Le conflit au Soudan du Sud, qui oppose le Président Salva Kiir à son rival Riek Machar, entre dans son sixème mois. Le pays est menacé d’une famine catastrophique et de choléra déjà signalé à Juba, la capitale.

La situation ne s’améliore guère au Soudan du Sud. Indépendant depuis qu’il a été amputé du Soudan, c’est le plus jeune Etat du monde. Mais sans doute aussi celui qui connait l’un des plus graves conflits actuellement. Opposant le Président Salva Kiir à son ancien Vice-président Riek Machar, il est déjà entré dans son sixième mois. Plusieurs milliers de personnes ont été tuées dans les affrontements entre les hommes de Riek Machar et l’armée régulière fidèle au Président Kirr. Des milliers de déplacés sont aussi à déplorer, selon l’ONU.

La famine et le choléra menacent

Le pays encourt une nouvelle menace : une famine catastrophique qui guette des millions de Sud-Soudanais, selon l’ONG Oxfam qui a tiré la sonnette d’alarme. Pis, les autorités ont annoncé l’apparition du choléra dans la capitale Juba. Ce qui risque de rendre la situation encore plus rude, d’autant que les ONG peinent à accéder dans le pays pour venir en aide aux populations. Les organisations humanitaires ont également averti que la saison des pluies allait singulièrement compliquer la distribution de l’aide. Mark Goldring, directeur général d’Oxfam, a évoqué « une tâche titanesque pour faire parvenir l’aide au pire moment de l’année ». Selon lui, « soit nous agissons tout de suite, soit des millions de personnes vont en payer le prix ».

Les dangers de la saison des pluies

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé avoir « commencé à larguer par avion de grandes quantités de vivres, de semences et d’autres articles de première nécessité » ».
D’autant que 19 premiers cas de choléra – dont un mortel – ont été enregistrés à Juba, où près de 32 000 personnes terrifiées, craignant d’être visées en raison de leur appartenance ethnique, s’entassent dans deux bases de l’ONU, dans des conditions très difficiles.

Selon les estimations de l’ONU, « si le conflit continue, d’ici à la fin de l’année, la moitié des 12 millions de Sud-Soudanais seront déplacés, réfugiés à l’étranger, affamés ou morts ».

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