Soudan : dispersion d’une manifestation contre l’accord politique entre Hamdok et Al-Burhan


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Dispersion d'une manifestation à Khartoum au Soudan
Manifestation à Khartoum au Soudan

La police soudanaise a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation contre l’accord politique signé entre le Premier ministre Hamdok et le commandant Abdel Fattah Al-Burhan, ce dimanche, près du palais présidentiel, à Khartoum, la capitale. 

Les manifestations organisées, ce dimanche 19 décembre, près du palais présidentiel de Khartoum, ont été dispersées par la police soudanaise qui a fait usage de gaz lacrymogène. Action que dénonce le rassemblement des professionnels (principal mouvement contestation au Soudan). D’après les sources sur place, la police a fait usage de gaz lacrymogène, lorsque « les manifestants ont atteint le portail sud du palais présidentiel ».

Pour les manifestants, « les prémices de la victoire sont apparues, les révolutionnaires franchissent les barrières et investissent les environs du palais présidentiel », lit-on sur la page Facebook du rassemblement des professionnels, appelant, à cette occasion, les forces de l’ordre à « se ranger du côté du peuple et à faire face à toute tentative de saboter le rassemblement pacifique ».

Depuis le 25 octobre, le Soudan est le théâtre de protestations et de manifestations contre le coup d’Etat mené par l’armée, qui a proclamé l’Etat d’urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté. Le 19 novembre dernier, le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a haussé le ton, dénonçant que l’usage des tirs « sur de grandes foules de manifestants non armés vise clairement à étouffer l’expression de la dissidence publique et constitue des violations flagrantes du droit international et des droits humains ».

Le 21 novembre dernier, Abdel Fattah Al-Burhan et Abdallah Hamdok avaient signé un accord pour rétablir ce dernier dans ses fonctions. Malheureusement, cet accord n’a pas été apprécié par les forces socio-politiques soudanaises, malgré les propos de M. Hamdok, indiquant, lors d’un échange avec la chaîne américaine CNN qu’ils ont signé « cet accord afin de sauver la vie du peuple, d’éviter le bain de sang et remettre le pays sur les rails ».

A lire : Soudan : les sévères mises en garde d’Al-Burhan

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