SOS Racisme profondément choquée par les références de Benjamin Lancar


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Dans un billet publié sur son blog le 25 octobre, Benjamin Lancar, à l’aide d’une rhétorique aussi surprenante que malsaine, s’est essayé à une leçon de courage politique titrée « Une autre forme d’engagement de la jeunesse, l’engagement pour son pays ».

Référence à Guy Moquet, analogie entre les jeunes populaires d’aujourd’hui et la jeunesse résistante de 1940, envolée lyrique autour d’une association entre l’idéal Sarkozyste et rébellion, ce papier aurait pu faire sourire.

Mais en tentant de se réapproprier ce symbole de résistance pour justifier la position des jeunes populaires sur la réforme des retraites, au terme d’une tentative d’identification bancale et grotesque, c’est un peu plus loin dans le texte que Lancar a dérapé plus gravement en prenant le soin audacieux de lier le « sacrifice de Guy Môquet et des milliers de jeunes  » au « courage de Pierre Laval » :

« En 1940, alors qu’une partie de la jeunesse et de la classe politique, autrefois courageuse – redressement économique de la France par Pierre Laval en 1932 – s’est fourvoyée et a trahi les fondements de la République, une autre France s’est révoltée. Cette France, c’est la France de Guy Môquet. Une France qui a su, à un moment critique, faire fi des consignes odieuses de son parti. Une France qui a cru en son avenir. Une France qui n’est pas tombée dans la facilité. »

En invitant l’une des principales figures du régime collaborationniste de Vichy dans le mouvement social, même souligné d’un fumeux label « Laval de 1932 », quelle partition dangereuse ou faussement naïve tente de jouer Benjamin Lancar?

Relancer la communication d’une organisation en panne et sous tutelle?

Nous faire croire que Pierre Laval aurait marqué l’histoire pour ces mesures économiques et non pour les permissions octroyées à la gestapo de pourchasser les résistants en zone libre ou pour son rôle actif dans la rafle du Vel d’Hiv?

Honorer le Laval de 32 tout en feignant de critiquer celui de 40 renvoit à la meme logique qui consiste, concernant la figure de Pétain, à honorer le vainqueur de Verdun et non le chef de l’Etat Français.

Il s’agit d’une insulte portée aux lycéens, étudiants et à toute la jeunesse engagée ces dernières semaines dans les manifestations.

Il s’agit également d’une insulte portée par ces mots à la mémoire même de Guy Môquet.

La quête de Buzz a ses limites. Nous demandons au Président des jeunes populaires de revenir immédiatement et publiquement sur ces propos qui sont incompatibles avec l’esprit républicain, qui nous l’espérons, continue d’animer M. Lancar.

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