Sommet UA-UE : Ali Bongo Ondimba prône la mise en place d’un partenariat gagnant-gagnant


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Le Président gabonais Ali Bongo Ondimba, a plaidé jeudi en faveur d’une nouvelle politique de partenariat entre l’Afrique et l’Europe qui privilégierait d’investir dans la jeunesse africaine et permettrait de donner un nouvel élan à la politique de développement durable du continent africain.

A l’occasion de sa participation au 5ème Sommet de l’Union africaine-Union européenne organisé sur le thème « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable », Ali Bongo Ondimba a insisté sur la nécessité de repenser l’aide au développement, fournie par l’Europe à l’Afrique, afin de développer l’accès à la formation et à l’emploi des jeunes africains sur leur continent.

Ce partenariat d’un nouveau genre qui nécessite la mise en place, au profit de l’Afrique, d’une politique de transfert de compétences et de technologies financée sur fonds européens, permettra de sédentariser la jeunesse africaine et de la préserver de toute tentation de migration néfaste pour les deux continents, a soutenu le Président gabonais.

Ce sommet, qui a réuni autour de la même table les grandes figures politiques des continents africain et européen, était le premier du genre organisé sous le vocable « Union africaine-Union européenne ».

Quelques recommandations du sommet

Lors de la cérémonie de clôture de ce sommet, le président de l’Union Africaine, le Guinéen Alpha Condé a annoncé des mesures urgentes face à la situation des migrants en Libye : «Nous avons pris des décisions fermes pour l’évacuation immédiate des réfugiés ; la mise en place d’une commission dirigée par la commission des droits de l’homme de l’Union Africaine aidée par l’Union Européenne ; la poursuite des trafiquants d’êtres humains et ensuite les différents pays doivent mettre en place des forces spéciales chargées spécialement de lutter contre le trafic d’êtres humains. Enfin nous devons tous nous organiser pour saisir les comptes de ces trafiquants en Afrique, en Europe mais aussi au Moyen-Orient », a déclaré Alpha Condé.

En termes de modèle de partenariats entre les deux continents, le président de l’UA, a souhaité également que l’Afrique et l’Europe bâtissent de nouveaux liens de coopérations mutuellement bénéfiques : «Il ne s’agit donc plus d’aide ou d’assistance mais de bâtir une coopération qui permet de régler les problèmes à la base et dans l’intérêt mutuel des populations et des économies des deux continents. À l’instar des autres pays du monde, il est évident que l’Afrique aussi aspire à la paix, au développement, à la prospérité. Il ne manque pas d’atouts pour réaliser son aspiration traditionnelle dans notre agenda 2063. Comme l’a dit le président Zuma, nous ne voulons plus que l’Afrique soit le continent pourvoyeur de matières premières et marché pour le produit fini. Nous voulons que nos produits agricoles et miniers soient transformés sur place », a-t-il soutenu.

Les chefs d’Etat africains présents à ce sommet ont estimé unanimement que l’industrialisation de l’Afrique et son développement économique sont les seuls moyens capables de sédentariser sa jeunesse. Il reste à espérer que ces discours et ses belles intentions seront suivis d’actes.

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