Sierra Leone : Sankoh restera au pays


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Drapeau de la Sierra Leone
Drapeau de la Sierra Leone

Le secrétaire exécutif de la Communauté Ouest africaine est revenu sur ses déclarations, concernant la protection du chef rebelle dans un pays tiers.

Une pirouette en forme d’excuses : telle la dernière volte face de la Communauté économique d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après que son secrétaire exécutif eut déclaré dans la nuit de dimanche à lundi à l’issue d’un sommet de l’organisation, à Abuja, que le chef rebelle, Foday Sankoh allait être mis en sécurité « probablement hors de la Sierra Leone ».

Dans une interview à la BBC, Lansana Kouyaté s’est excusé hier, invoquant l’heure tardive et la controverse entre les différents chefs d’Etat de la CEDEAO, pour expliquer « l’erreur » qu’il aurait « probablement » commise.

Selon le diplomate guinéen, la deuxième réunion des chefs de gouvernements membres de la CEDEAO qui s’est déroulée le matin, aurait finalement débouché sur « un consensus » : la sécurité de Sankoh relève du chef de gouvernement légitime du Sierra Leone.

Levée de boucliers

Les déclarations de Lansana Kouyaté en faveur d’une expatriation sous bonne garde du leader du RUF, confirmant le communiqué d’Adrienne Diop, porte parole de l’organisation ouest africaine qui parlait d’« option » parmi d’autres, avaient provoqué une véritable levée de boucliers chez les Sierra-léonais désireux de le traduire en justice.

Le ministre de l’Information de la petite république a répliqué sèchement que : « la question ‘n’avait‘ même pas été abordée lors de la réunion plénière du sommet ».

Dans la série « exil forcé », Mme Fatou Sankoh, épouse du chef rebelle, a été déclarée persona non grata par les autorités sud-africaines, après avoir multiplié les déclarations en faveur du RUF. L’ex-bras droit de Foday Sankoh, le commandant Sam « Mosquito », en rupture avec son chef qu’il accuse d’avoir tenté de l’assassiner, s’est plaint de son bannissement au Libéria voisin : « On ne peut maintenir un homme comme moi dans une situation aussi confuse », s’est-il récrié, lors d’une interview au Washington Post.

L’homme s’était pourtant reclassé, affirme la presse sierra-léonaise, dans une cellule anti-terroriste de son nouveau protecteur, le Président libérien Charles Taylor. L’ingratitude des ambitieux…

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