Sénégal, Présidentielle : cette bombe posée par Emmanuel Macron à Dakar


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Le chef de l'Etat français ,Emmanuel Macron et le Président sortant du Sénégal, Macky Sall
Le chef de l'Etat français ,Emmanuel Macron et le Président sortant du Sénégal, Macky Sall

Le Président français, Emmanuel Macron, a saisi l’opportunité de l’élection présidentielle au Sénégal pour poser une bombe à fragmentations dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, avant de tenter de la désamorcer.

A Dakar,

Emmanuel Macron, chef de l’Etat français, sans doute induit en erreur par les journaux RFI et France 24 qui avaient déjà commencé à plébisciter Macky sall vainqueur de la Présidentielle, a félicité le Président Macky Sall pour sa victoire au premier tour sur twitter. Ces congratulations intervenaient alors que les résultats officiels du scrutin présidentiel n’avaient pas encore été proclamés par les institutions habilitées.

En réalité, ce sont les médias français, notamment RFI et France 24, qui, en début de soirée du 24 février 2019, avaient commencé à donner des résultats favorables au candidat de Benno Bokk Yaakar, Macky Sall. Après les médias français, c’était au tour du président de la République française, Emmanuel Macron, sur son compte Twitter, de féliciter le Président sortant Macky Sall de sa victoire. En posant cet acte, le chef de l’Etat français a déclenché la furie des internautes qui l’ont abreuvé de commentaires sur le réseau social, les uns plus acerbes et pointus que les autres.

Vu l’acharnement des internautes sur sa personne, Emmanuel Macron a été contraint de désactiver son message de félicitations adressé de façon prématurée au Président sortant du Sénégal, Macky Sall. Ce qui n’a pour autant pas calmé les ardeurs des Sénégalais qui, au jour d’aujourd’hui, crient au scandale face aux agissements du chef de l’Etat français. Le Premier ministre du Sénégal, qui a lui aussi annoncé la victoire de son candidat, Macky Sall, dès le premier tour de la Présidentielle avec deux taux différents (57% annoncé en français et 54% annoncé en wolof) a subi la furie de toutes les composantes. D’abord l’opposition qui a condamné sa sortie, ensuite l’Union des magistrats du Sénégal, par la voix de son président Souleymane Teliko, qui a recadré le chef du gouvernement, puis le Président de la Commission de recensement des votes, Demba Kandji, qui a insisté que nul, à part sa structure, n’a le droit de donner des résultats provisoires.

Quant aux populations, elles n’hésitent pas, via les réseaux sociaux, les radios et autres télévisions, à déverser leur colère sur Mahammad Boun Abdallah Dionne.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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