Sénégal : le mode d’élection des Maires en question


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En vue des prochaines élections locales prévues le 16 mars 2014, les parlementaires sénégalais veulent modifier le mode d’élection des Maires des Communes qui, si la proposition de loi est adoptée, se fera désormais au suffrage universel direct.

De notre correspondant à Dakar

Le 20 avril 2013, trois députés, à savoir Cheikh Tidiane Diouf (Rewmi), Aïssatou Bambado Sall (Parti socialiste) et Cheikh Tidiane Ndiaye (Coalition Takku defaraat Sénégal) ont déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, une proposition de loi portant modification du mode d’élection des Maires. Les parlementaires veulent, disent-ils, finir avec les chantages et autres marchandages politiques aux prochaines élections locales prévues le 16 mars 2014. Si la proposition de loi passe à l’Assemblée nationale, les Maires des Communes seront désormais « élus au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à un tour dans le ressort de la commune ». En clair, sera élue Maire de la Commune, la tête de liste du parti ou de la coalition de partis qui aura obtenu le plus grand nombre de suffrages valablement exprimés. Ce projet de modification du mode d’élection de Maires est consacré par l’article 2, alinéa de la proposition de loi déposée sur la table de Moustapha Niasse.

« Morale politique »

Pour justifier leur démarche, les auteurs de la proposition de loi, Aïssatou Bambado Sall, Cheikh Tidiane Diouf et Cheikh Tidiane Ndiaye, convoquent la morale politique. Dans l’exposé des motifs qui accompagnent leur proposition de loi, ces parlementaires attirent l’attention sur le fait que le mode d’élection des Maires, tel que cela se passe présentement (loi n°96-07 du 22 mars 1996 portant Codes des Collectivités locales), est à l’origine de nombreuses frustrations chez les Conseillers municipaux d’une part et les populations elles-mêmes. Ces dernières fustigent les combines au moment de l’élection des Maires et qui sont à l’encontre des intérêts du peuple. Alors que le Maire est élu pour prendre en charge les préoccupations des populations. Une occasion pour eux de mettre fin au marchandage politique autour des postes à la veille de l’élection des exécutifs locaux. En clair, cela évitera de voir, comme dans le passé, une liste qui est majoritaire dans une localité et qu’elle perde la Marie.

Pour l’heure, la proposition de loi est sur la table du Président de l’Assemblée nationale. Le Bureau de l’Assemblée nationale va se réunir pour statuer sur la recevabilité ou non de cette proposition.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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