Sahara : l’Algérie intransigeante envers l’Espagne


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Amar Belani, diplomate algérien
Amar Belani, diplomate algérien

L’Envoyé spécial d’Alger chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a tancé le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Ce dernier a appelé au retour à son poste de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid.

C’est une fin de non-recevoir salée que les autorités algériennes ont adressée à leurs homologues d’Espagne. Lundi 18 avril, le chef du gouvernement espagnol Pedro Senchez a appelé au retour à son poste du diplomate algérien. L’Algérie, qui n’a toujours pas digéré le changement de position de l’Espagne sur le Sahara Occidental, a tout simplement rejeté la proposition de Madrid de faire revenir Saïd Moussi, ambassadeur d’Alger accrédité en Espagne.

Dans une déclaration à l’APS, Amar Belani a insisté que « le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes ». Evoquant une « confiance sérieusement abîmée » entre Alger et Madrid, l’Envoyé spécial d’Alger chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb estime que ce retour se fera sur la base de « principes clairs, prévisibles et conformes au droit international ».

M. Belani va plus loin, accusant Pedro Sanchez de « s’auto-absoudre de la lourde responsabilité personnelle dans l’adoption de ce surprenant revirement ». Pour l’Envoyé spécial algérien, en posant cet acte, le président du gouvernement espagnol « rompt avec la position d’équilibre traditionnelle de l’Espagne ». Amar Belani rappelle en outre que l’Espagne a une responsabilité particulière, « tant sur le plan moral que juridique en sa qualité de puissance administrante ».

Alger a rappelé son ambassadeur accrédité en Espagne pour consultations, au lendemain des accords conclus entre Madrid et Rabat et incluant le Sahara Occidental. En contrepartie de la reconnaissance de la marocanité des territoires sahraouis, les autorités du royaume ibériques obtenaient des engagements de leurs homologues marocaines de ne plus jeter leur dévolu sur les villes de Ceuta et Melilla, en plus d’être plus regardant sur la question migratoire.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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