Rwanda : Kigali salue l’arrestation de quatre génocidaires présumés


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Le procureur général de la République à Kigali, Martin Ngoga a salué, mardi, la dernière arrestation, en Angleterre, de quatre fugitifs rwandais présumés auteurs d’actes de génocide, estimant que ce geste de la justice britannique « est un signe de bonne volonté et un bon exemple qui devrait être imité par d’autres pays ».

Au cours d’un entretien téléphonique avec le correspondant de la PANA à Kigali, M. Ngoga, procureur général de la République à Kigali, a déclaré que les quatre suspects arrêtés en Angleterre sont recensés dans la même catégorie que l’épouse de l’ancien président Juvénal Habyarimana, Agatha Kanziga, actuellement réfugiée en France.

« Nous avons quelques autres pays européens qui ont décidé d’éradiquer la culture de l’impunité », a-t-il ajouté, avant de dénoncer vigoureusement l’attitude du gouvernement français qui, a-t-il dit, n’a jusqu’ici procédé à aucune arrestation d’un présumé génocidaire rwandais, alors que la plupart des fugitifs recherchés continuent de bénéficier d’une protection de Paris.

Selon le procureur de Kigali, la France protège des génocidaires présumés

Citant l’exemple de l’ancien préfet de la région de Gikongoro (sud), Laurent Bucyibaruta, aujourd’hui exilé en France et qui est également recherché par le Tribunal Pénal international pour le Rwanda (TPIR), le ministre rwandais de la Justice, M. Tharcisse Karugarama a estimé, de son côté, qu’il n’y a aucun doute que d’autres pays dans le monde finiront par imiter le geste britannique visant à éradiquer la culture de l’impunité.

Les quatre hommes, âgés de 40 à 50 ans et arrêtés le 28 décembre dernier Angleterre, sont Vincent Balinja, alias Vincent Brown, Charles Munyaneza, Célestin Ugirashebuja et Emmanuel Nteziryayo. En dehors de l’entrée illégale sur le territoire britannique, par l’utilisation de papiers de voyage falsifiés, ils sont accusés de meurtre, organisation ou incitation au meurtre de membres de la communauté tutsie lors du génocide perpétré au Rwanda en 1994.

« Nous avons demandé leur extradition au Rwanda pour qu’ils soient jugés sur les lieux de leur crime », a dit M. Karugarama.

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