Robert Gueï en Côte d’Ivoire : des signes extérieurs de candidature


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Depuis le « coup de Noël » 1999 qui a destitué Henri Konan Bédié et porté Robert Gueï à la tête d’un Comité de salut public (CNSP), ce dernier répète à l’envi qu’il remettra le pouvoir à la suite des élections générales auxquelles il ne participera pas. Pourtant Jeune Afrique titre : « Pourquoi Gueï sera candidat ». Revenons sur cette chronique d’une candidature non-annoncée.

Depuis son accession au pouvoir en 1999, la possible candidature de Robert Gueï aux prochaines élections législatives apparaît en filigranne dans la vie politique ivoirienne, mais depuis le mois de mars, il y a des signes qui ne trompent pas. Il a quitté l’uniforme militaire pour un costume-cravate des plus respectables, et souligne le fait qu’ayant été limogé de l’armée en 1995, il est simple civil.

Il a de nombreux atouts pour la course à l’électorat qui pourrait l’opposer à Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara : un groupe de fidèles qu’il a réussi à placer à des postes stratégiques, et une crédibilité populaire suite au putsch qu’il a mené sans effusion de sang. A 58 ans, le « meilleur officier de l’armée ivoirienne » selon Houphouët-Boigny, trouve également un soutien du côté de certains membres de l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte-d’Ivoire (PDCI). Faute de présenter un candidat valable, ces derniers voient en lui la solution pour éliminer leurs adversaires politiques.

Mais une candidature du président-général ne plaît qu’à moitié à la communauté internationale, notamment aux bailleurs de fonds, et fait l’objet d’une vive critique de la part de plusieurs chefs d’Etat africains. Me Abdoulaye Wade parle à ce sujet d’un « mauvais exemple pour la démocratie africaine ».

La Côte d’Ivoire attend à présent que Robert Gueï, surnommé populairement « Deux visages », révèle au grand jour ses véritables intentions politiques.

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