Retour sur le Congrès panafricaniste du Nouveau Mouvement Populaire


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Congrès du NMP
Congrès du NMP au Cameroun

La salle des banquets la Providence, située dans le quartier résidentiel de Bonapriso (Douala), a fait peau neuve, du 29 au 31 juillet 2022, et pour cause, le Nouveau Mouvement Populaire (NMP), sous la conduite de son guide éclairé, Banda Kani, y a organisé «les Journées du Panafricanisme du 21ème siècle» et le «6ème Congrès Panafricaniste», avec pour fil conducteur : «Passons à l’autre bord».

On a noté la présence à cette rencontre dont l’importance n’est plus à démontrer, des autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses, y compris des participants venus de la Martinique, RDC, Bénin, Mali, Madagascar, Chinoise, Russie, Cameroun,…

Pour le président du NMP (Nouveau Mouvement Populaire), «nous sommes ici pendant trois jours, pour chercher les voies et moyens pour changer l’Afrique. Le panafricanisme est une activité très sérieuse. Nous devons savoir ce que c’est que le panafricanisme et ce qui ne l’est pas. Les Africains ont trop souffert pour enfin se réveiller et c’est ça le panafricanisme. Dans l’optique de franchir un nouveau cap, de véritablement passer à l’autre bord dans la lutte panafricaniste, le NMP organise donc, «Les Journées du Panafricanisme du 21ième siècle – 6ème Congrès Panafricaniste». «Si nous savons gérer notre diaspora, rien ne nous arrivera !», a-t-il conclu.

Parlant du panafricanisme, il permettra aux jeunes chercheurs africains d’échanger leurs travaux afin d’avoir un certain cadre de réflexion sur les problèmes qui minent l’Afrique, car il faudrait avouer qu’il est très difficile aujourd’hui d’obtenir les travaux de chercheurs africains. Ce qui fait en sorte que la compétence intellectuelle et la qualification professionnelle ne puissent ne pas céder la place au favoritisme. Cet état de fait peut créer au sein des collectivités rivales, un sentiment de haine et de frustration. Le Burundi et le Rwanda, avec des centaines de milliers de victimes des génocides, sont des exemples de cette dynamique de production d’idéologies à effets fragmentaires et violents. Ces faits sont qualifiés de délinquance ethnique par le professeur Théodore Kouba Zohouri.

«Nous pensons qu’il faut se servir de l’idéologie panafricaniste, pour faire comprendre aux Etats africains que les forces qui nous unissent font plus que contrebalancer celles qui nous divisent. Selon nous, le panafricanisme est la panacée à toute velléité fragmentaire ou sécessionniste. L’heure de la solidarité, de l’union continentale a donc sonné. Pour réaliser les Etats-Unis d’Afrique, il faudrait résoudre les crises endogènes, les crises ethniques et religieuses», déclare l’historien Paul Ngom.

«Pour cela, les dirigeants africains doivent comprendre qu’il ne faut pas se servir d’une base ethnique ou religieuse pour créer des partis politiques. Il ne faudrait pas se tromper de combat. Pour nous, le vrai combat réside dans le fait de pouvoir solidariser les Etats africains afin de s’attaquer à de vrais problèmes comme : le VIH-Sida, le paludisme, la misère…», a-t-il ajouté.

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