Réaction au Cameroun après la défaite des Lions indomptables face aux Super Eagles du Nigeria


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Cameroun contre Nigeria
Cameroun contre Nigeria

Les Camerounais, dans leur entièreté, n’oublieront pas de sitôt ce samedi 27 janvier 2024, date à laquelle, les Lions indomptables, équipe fanion du Cameroun, ont été stoppés net par les Super Eagles du Nigeria, dans leur course pour les quarts de finale de la 34ème édition de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations de football), organisée en terre ivoirienne. Le score qui a sanctionné la partie était de deux buts pour le Nigeria et zéro but pour le Cameroun.

« Le football est la seule chose qui nous reste et qui nous unit. Cela se vérifie lorsque les Lions indomptables du Cameroun livrent un match de football. S’il arrive qu’ils marquent un but, même si c’est ton ennemi/opposant qui est à côté de toi, tu l’embrasses. Et en cas de victoire, ensemble, on chante, on danse, on frappe des casseroles, à bord des motos, on traîne les couvercles de ma marmite fabriquée sur le goudron, on partage un verre de bière. On enregistre de nombreux cas d’accidents et même des morts. Bref, on ne se contrôle plus. C’est souvent des opportunités pour les pickpockets d’opérer en toute quiétude. En cas de défaite, comme celle de samedi dernier, lors de la rencontre comptant pour les 8èmes de finale de la CAN 2023, opposant le Cameroun au Nigeria, c’est un silence de cimetière qu’on observe. La bière devient très amère, certains coulent des larmes, la nuit devient très longue, parfois, on enregistre des morts », déclare le politicien Paul Handja.

« Vous ne pouvez pas gagner une compétition sans automatisme. La victoire intéresse tout le monde. Perdre une compétition n’est pas une fin en soi. C’est plutôt une invite à plus d’ardeur et de discipline au travail. Ne dit-on pas souvent que ”qui veut aller loin, ménage sa monture ?″ Pourquoi donc se lamenter tant en cas de défaite ? Si tu as peur de grimper sur un arbre fruitier, tu ne peux que compter sur le vent, pour avoir des fruits », a-t-il ajouté.

Le Cameroun doit se « mettre résolument au travail »

Selon l’étudiante Karis Agnor, « je regarde une rencontre sportive (football, volleyball, boxe,…), pas avec trop de fanatisme. Je me dis toujours que les acteurs sont en train de faire leur job. Pour nous les élèves et étudiants, notre job, ce sont les études. Chacun d’entre nous peut devenir un ″Samuel Eto’o”/ un ″Roger Milla” dans son domaine. Et pour y parvenir, nous devons nous mettre résolument au travail. Évitons la tricherie. Au bout de l’effort, vient toujours le succès. Pourquoi donc me blesser, tomber malade ou même me donner la mort, en cas de défaite ? Qu’est-ce que je reçois après la victoire ? En dehors de l’honneur fait à notre pays, je ne gagne absolument rien. J’ai constaté que la plupart des personnes qui se blessent ou se donnent la mort, en cas de défaite, sont souvent des membres de famille ou fans des acteurs. Pour eux quand il y a la victoire, la bière coule à flots, les billets de banque s’envolent sur les têtes, un buffet est immédiatement dressé ».

A l’issue de cette rencontre très âprement disputée, la leçon que les amoureux du football retiennent, est que « de nos jours, il n’y a plus de petites nations de football. Beaucoup de pays ont des écoles et académies de football. Les enfants qui sortent de ces milieux n’ont plus de frousse de jouer devant des milliers de supporters. Tout réside désormais au niveau d’une bonne sélection des acteurs et aussi de la bonne préparation de ceux-ci ». Si toutes ces conditions et bien d’autres ne sont pas remplies, vous n’aurez que vos yeux pour pleurer, ou même, vous donner la mort. Ce qui n’est pas du tout une bonne solution.

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