RDC : Tshisekedi ordonne l’évacuation à Kinshasa d’une élève blessée par la police à Beni


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Elève évacuée en RDC
Elève évacuée en RDC

Les élèves matraqués par la police à Beni, en avril dernier, continuent de traîner les séquelles des violences dont ils ont fait l’objet. L’un d’eux, Katungu Abigael, vient d’être évacué à Kinshasa, pour des soins, sur ordre du Président Félix Tshisekedi.

En plein séjour dans l’Est de son pays, le Président Félix Tshisekedi s’est rendu, le jeudi dernier, 17 juin 2021, à Beni, dans la province du Nord-Kivu, et a reçu les élèves de cette ville, victimes de la répression aveugle et sauvage de la police les 29 et 30 avril derniers. Touché par les témoignages rendus par ces jeunes âmes sur les atrocités dont elles ont été victimes, le chef de l’État avait alors déclaré : « Je vous demande pardon, au nom de ceux qui vous ont fait tant de mal. Vraiment. Pardon, du fond du cœur. Je n’étais pas au courant de toutes ces violences exercées sur des enfants ».

Elève évacuée en RDC

Ce mardi, le Président congolais a ordonné l’évacuation à Kinshasa de Katungu Abigael, une élève à qui les policiers assoiffés de violence, incapables de ménager de jeunes enfants qui manifestaient pacifiquement les mains nues, ont cassé le bras. « Sur décision du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’élève Abigael Katungu, victime de dérapages des forces de l’ordre à Beni, est transférée à Kinshasa afin de bénéficier de soins médicaux appropriés », a indiqué la cellule de communication de la Présidence congolaise, ce jour.

Pour rappel, de jeunes écoliers originaires de Beni, appuyés par leurs camarades de Oicha, avaient pris d’assaut la cour de la mairie de Beni pour un sit-in de plus de huit jours, passant la nuit à la belle étoile. Leur seule revendication : ils exigeaient du Président Félix Tshisekedi d’honorer sa promesse électorale en s’installant dans leur région pour y ramener la paix. Malgré la violente répression de cette manifestation pacifique par la police nationale congolaise, avec l’arrestation d’une soixantaine d’élèves, l’usage de gaz lacrymogènes et même de balles réelles, Félix Tshisekedi s’était muré dans le silence le plus total. C’est seulement au cours de son récent séjour à Beni qu’il s’est prononcé sur cette tragédie et a promis l’ouverture d’une enquête pour que les coupables soient identifiés et punis.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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