RDC – Or : les milices armées se « tapent » 500 millions de dollars par an


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Dans un rapport publié le 10 octobre sur l’exploitation des minerais, l’ONG « Enough Project » a indiqué que l’exploitation de l’or dans l’est de la République démocratique du Congo rapporterait 500 millions de dollars par an aux milices armées. Elle accuse la rébellion du M23, en confrontation avec l’armée congolaise, d’être à la tête de ce réseau.

L’or peut rapporter gros dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les milices armées présentes dans la région le savent. Raison pour laquelle elles mènent des activités intensives dans le but de trouver ce métal précieux. Un rapport publié le 10 octobre par l’ONG « Enough Project » indique que l’exploitation de l’or rapporte 500 millions de dollars chaque année aux groupes armés de la région, rapporte Radio Okapi.

« Enough Project » pointe tout particulièrement du doigt la rébellion du M23 en confrontation avec l’armée congolaise, dans l’est du pays, l’accusant d’être à la tête de ce réseau et de financer ses activités militaires grâce à l’exploitation illégale de l’or. Mais l’ONG indique que le M23, accusé notamment d’avoir commis de multiples exactions, travaille notamment avec d’autres milices armées. « On a découvert que c’était tout un réseau mafieux qui est en train de causer une hémorragie financière à hauteur de 500 millions de dollars qui devraient plutôt être logés dans le Trésor public congolais », souligne Fidel Bafilemba, chercheur à « Enough Project ».

D’après le chercheur, qui s’est confié à Radio Okapi, « il fut un moment où Bosco Ntaganda était le patron de cette mafia aurifère dans l’Est du Congo. Et aussitôt qu’il a fait reddition à la Cour pénale internationale, c’est le général Makenga qui a pris la relève ». L’ONG appelle le gouvernement congolais à asseoir son autorité partout dans le pays pour mener à bien la lutte contre l’exploitation de l’or dans le pays.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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