RDC : le fauteuil du président de la chambre basse du Parlement menacé ?


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Christophe Mboso, président du Parlement, RDC
Christophe Mboso, président du Parlement de la RDC

Le président de la chambre basse du Parlement congolais, Christophe Mboso, est sous le coup d’une pétition qui vise sa destitution. Déjà 136 signatures récoltées. Mais pour quelle finalité ?

Le courant ne passe plus entre certains députés et le premier responsable de la chambre basse du Parlement congolais. Depuis quelques jours, Christophe Mboso est menacé par une motion de défiance portée par quelques députés initiateurs d’une pétition visant sa déchéance. En quelques jours, la pétition a recueilli 136 signatures. Que reprochent exactement les pétitionnaires au président de l’Assemblée nationale ?

Papy Niango, un des pétitionnaires répond : « une mauvaise conduite des débats et un désordre dans le fonctionnement des commissions et groupes parlementaires ». Le député relève par ailleurs un dysfonctionnement de la conférence des présidents et des groupes parlementaires. Pour Papy Niango et ses collègues, il y a lieu de « remettre l’institution Assemblée nationale sur une orbite qui rassure son avenir meilleur et son prestige ».

L’objectif des pétitionnaires est de réussir à dépasser les 250 signatures, soit plus de la moitié des 500 députés que compte l’Assemblée nationale, pour espérer destituer le président de l’institution. Mais, ce sera sans doute un pari difficile puisque la majorité est toujours du côté de l’Union sacrée de la nation à laquelle appartient Christophe Mboso. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le remplaçant de Jeanine Mabunda est menacé par une pétition.

Fin février, Gratien Iracan, un élu du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, avait pris une initiative similaire fondée toujours sur des reproches d’incompétence au président de l’Assemblée nationale. Mais par la suite, l’élu de Bunia, dont la pétition avait déjà recueilli 129 signatures, a décidé de surseoir à la procédure enclenchée à l’encontre de Christophe Mboso. Gratien Iracan avait justifié ce renoncement par la bonne volonté affichée par le président de l’Assemblée nationale pour améliorer sa gestion après l’émission de la pétition.

Qu’en sera-t-il de la pétition actuelle ? Quelles sont ses chances d’aboutir ? Les pétitionnaires pourront-ils conduire leur initiative à terme ? Sur quelles forces peuvent-ils compter ? Affaire à suivre.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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