RDC : au moins 17 personnes tuées à la machette à Beni


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Au moins dix-sept personnes ont été tuées à l’arme blanche, dans la nuit de mardi à mercredi, dans l’est de la République démocratique du Congo, dans le territoire de Beni, régulièrement en proie à des massacres commis par des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.

Le massacre se poursuit dans l’est de la République Démocratique du Congo, dans le territoire de Béni. Au moins 17 personnes ont été tuées à la machette, dans la nuit de mardi à mercredi, selon la police. La zone de Beni a été en proie, d’octobre à décembre 2014, à une série de massacres similaires attribués à des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.

Durant cette période, les rebelles ougandais ont effectué un véritable massacre de plus de 200 personnes. La société civile de l’est de la RDC avait vivement dénoncé ces tueries. Les « massacres successifs des rebelles ougandais de l’ADF dans différentes localités du territoire de Beni ont coûté la vie à plusieurs centaines de personnes et poussé des milliers de familles à fuir », avait déclaré la Société civile du Nord-Kivu, appelant le Président Joseph Kabila à instaurer l’état d’urgence.

On tue et viole en silence…

L’armée congolaise n’a jusqu’à présent jamais réussi à tenir tête aux rebelles de l’ADF, hostile au président ougandais Yoweri Museveni. Cette rébellion est présente, depuis 1995, dans une région montagneuse du territoire de Beni, où elle commet des exactions : viols de masse, massacres, enrôlements forcés, pillages…contre les civils. Sans compter qu’elle se livre à de lucratifs trafics, dont celui de bois. Bien qu’elle ait été affaiblie par une série d’attaques lancées, depuis janvier, par l’armée congolaise et la MONUSCO, la rébellion a toujours une forte capacité de nuire.

Depuis une vingtaine d’années, l’est de la République démocratique du Congo est en proie à des tueries et viols de masse commis par des groupes armés en toute impunité. Pour le moment, ni la présence de l’armée congolaise dans la région, ni celle des casques bleus de l’ONU souvent décriés pour leur inefficacité, n’a pu protéger les civils de ces exactions à outrance. De son côté, la communauté internationale dénonce de temps à autres des crimes contre l’humanité commis dans la zone, mais elle n’a non plus jamais agi concrètement pour y mettre définitivement un terme.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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