Rare niveau de violence à Madagascar, à une semaine de la Présidentielle


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Manifestations à Madagascar
Manifestations à Madagascar

Alors que l’élection présidentielle malgache doit se dérouler dans une semaine, la tension est vive à Madagascar. Mercredi, une manifestation de l’opposition a été violemment réprimée par les forces de l’ordre.

Le premier tour de l’élection présidentielle doit se dérouler le 16 novembre prochain, à Madagascar. Hier matin, le Collectif de neuf candidats a appelé à une mobilisation dans les rues de la capitale. L’intervention des agents des forces de l’ordre pour stopper la manifestation a donné lieu à des échauffourées.

Colère des manifestants

C’est l’arrestation du député de la cinquième circonscription d’Antananarivo, Fetra Ralambozafimbololona, qui a déclenché la vague de violence. La foule n’ayant pas digéré que l’élu du parti de l’ancien Président Marc Ravalomanana soit interpellé et emmené par les forces de l’ordre.

Incident qui a provoqué la colère des manifestants qui ont jeté des pierres en direction des forces de l’ordre. La réponse des agents des forces de l’ordre est immédiate. Tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. De nombreux blessés sont à déplorer dans les rangs des manifestants. L’un des manifestants a été gravement blessé au visage par un tir de flash-ball.

Rare niveau de violence

Par ailleurs, des débris de projectiles ont atteint de nombreux autres manifestants, soit aux jambes, soit au niveau du torse. Plus tôt dans la matinée, la présidente de l’Assemblée nationale avait rencontré les membres du Collectif afin de tenter une médiation. Tentative qui a échoué en raison des affrontements et de l’arrestation du député.

Christine Razanamahasoa n’a toutefois pas manqué de demander la libération immédiate du député. L’élu, insiste-elle, a une protection que lui confère son immunité parlementaire. Signalons que la journée d’hier a été marquée par un rare niveau de violence dans la capitale malgache. Dans la soirée, le Collectif faisait part de son intention de poursuivre la lutte.

Une situation de tension

C’est dans ce contexte de tension que la journée de mercredi a pris fin, avec quelques appels à la retenue. Une situation tendue dans la Grande Île, à tout juste une semaine de l’élection présidentielle. Notons que le 4 novembre, les forces de l’ordre avaient dispersé les rassemblements de l’opposition à coups de tirs de grenades lacrymogènes. Une intervention musclée qui avait causé beaucoup de dégâts.

En effet, la répression de la manifestation avait occasionné au moins une dizaine de blessés, parmi lesquels trois journalistes. D’ailleurs, l’Ordre des journalistes était monté au créneau pour dénoncer cet incident. La présidente de Monica Rasoloarison avait exigé des « mesures appropriées pour la protection des journalistes ».

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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