Rachida Dati se rebiffe !


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Dans les palais de justice, on crie au scandale. Un avocat de Saint-Pierre de la Réunion a été cité à comparaître le 25 septembre pour diffamation envers la ministre française de la Justice, Rachida Dati. Lors d’une audience, le bâtonnier aurait évoqué le faux diplôme de la garde de Sceaux pour défendre l’une de ses clientes. Une plaidoirie qui n’a pas plu à Rachida Dati.

Rachida Dati ne plaisante pas sur son curriculum vitae. Un avocat de Saint-Pierre de la Réunion en a fait les frais. Me Georges-André Hoarau a été cité à comparaître le 25 septembre pour diffamation envers la ministre française de la Justice, Rachida Dati. Lors d’une audience, ce bâtonnier a fait allusion aux diplômes de la garde des Sceaux.

Selon Le Monde, l’avocat aurait lancé le 15 mai dernier : « je me demande quelle peine serait requise contre Rachida Dati (…) qui a produit un faux document justifiant un diplôme ». Me Hoarau défendait une cliente accusée d’avoir produit de faux documents à la Caisse d’allocations familiales (CAF). Dans sa plaidoirie, il faisait allusion au fait, révélé par l’Express et le Canard Enchaîné en octobre dernier. Selon ces hebdomadaires, la ministre n’avait jamais obtenu de MBA à l’Institut supérieur des affaires (ISA). Des propos que la chancellerie avait tout de suite démentis.

Les avocats se mobilisent

L’affaire a provoqué la colère des avocats qui ont invoqué la liberté de parole à l’audience. Selon l’article 41 de la loi de 1881, « ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage, ni le compte rendu fidèle fait de bonne foi des débats judiciaires, ni les discours prononcés ou les écrits produits devant les tribunaux ». La conférence des bâtonniers stipule dans un communiqué que la mission de l’avocat « implique, dans les seules limites de la préservation de l’ordre public, un droit d’expression absolu indépendant de toute soumission ». Pour les bâtonniers, ces poursuites « sont de nature à réguler ce droit et par conséquent à porter atteinte à une liberté à laquelle les avocats n’entendent pas renoncer ».

Pour sa part, Me Georges-André Hoarau est prêt à aller jusque devant la Cour européenne des Droits de l’homme. Affaire à suivre…

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