Rachid M’Barki rebondit au Maroc dans un média de Mohammed VI


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Rachid M'Barki
Rachid M'Barki

Rachid M’Barki, un nom autrefois synonyme de crédibilité et de professionnalisme dans le journalisme français, traverse une période tumultueuse qui soulève de nombreuses questions sur l’éthique et l’intégrité dans les médias. Né en 1969 à Toulouse, M’Barki s’est fait un nom en tant que journaliste et présentateur sur BFM TV où il a officié pendant près de deux décennies. Il a été licencié lorsqu’il est apparu l’influence marocaine sur certains contenus qu’il avait pu diffuser. Mais il a trouvé où rebondir.

Rachid M’Barki débute sa carrière, en 1997, chez Euronews, avant de passer à Bloomberg TV, en 2000. Lors du lancement de BFM TV en 2005, M’Barki rejoint l’équipe et se distingue rapidement, devenant l’un des visages les plus familiers de la chaîne. Il a animé des émissions d’information nocturnes prisées telles que « BFM Story » et « Le Live BFM », et a également présenté le célèbre programme « Faites entrer l’accusé » sur RMC Story, consolidant sa réputation de journaliste sérieux et compétent.

Cependant, début 2023, la carrière de M’Barki a pris un tournant inattendu lorsque que le media Politico l’accuse d’être soumis à des ingérences étrangères. Il est soupçonné d’avoir reçu des fonds d’un homme d’affaires marocain en échange de la diffusion de reportages biaisés, notamment sur le Sahara occidental. Une accusation qui ébranle profondément son image publique.

Licencié puis mis en examen

Suite à ces allégations, le groupe Altice propriétaire de BFM TV et RMC Story décide de le licencier, après une enquête interne approfondie. M’Barki a cependant catégoriquement nié toutes les accusations portées contre lui, affirmant son innocence.

En décembre 2023, la situation de M’Barki s’est aggravée lorsqu’il a été mis en examen pour abus de confiance et corruption privée passive, se retrouvant en liberté sous caution. Face à ces circonstances, il a choisi de quitter la France pour le Maroc, en janvier 2024, exprimant le désir de se concentrer sur sa défense et de chercher de nouvelles opportunités professionnelles.

Le Maroc comme point de chute naturel

Son arrivée au Maroc suscite des opinions partagées. D’une part, certains le perçoivent comme un journaliste victime d’une machination, tandis que d’autres le considèrent comme ayant failli à l’éthique journalistique. Mais le Canard Enchaîné vient de révéler que Rachid M’Barki allait rebondir au micro d’Atlantic Radio. « Fleuron du groupe Eco-Médias, dont Global Communication, filiale de la holding de la famille royale marocaine, détient plus de 10% des parts, la station de Casablanca a recruté celui qui est mis en examen depuis le 8 décembre pour « abus de confiance » et « corruption privée passive », dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’ingérence étrangère dans les médias français. »

Un travail rapidement trouvé qui peut apparaitre comme un aveu de culpabilité.

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