Quatre personnes assassinées dans des circonstances mystérieuses à Bujumbura


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Quatre personnes ont été tuées par balles, dans la nuit de lundi à mardi, à Kinama, un quartier populaire de la périphérie nord de Bujumbura dans des circonstances non encore clairement identifiées. La population parle d’assassinat politique.

Selon les témoignages des populations, les victimes ont été
sorties des cachots communaux de Kinama où elles croupissaient depuis deux semaines pour leur appartenance supposée au Front national de libération (FNL, rébellion) pour être assassinées froidement.

L’administrateur de Kinama, Ildéphonse Mukumiro, n’a pas pris dans l’immédiat pour argent comptant les allégations de la population mettant directement en cause la Police, préférant se fier à des enquêtes plus approfondies pour connaître avec exactitude l’identité, la provenance et les circonstances réelles du massacre « prémédité » des quatre hommes en apparence jeunes.

Le quartier populaire de Kinama fait régulièrement l’objet de rafles policières à la recherche d’éléments supposés appartenir au FNL.

Ces meurtres internviennent au moment où la ville de Bujumbura se remet à peine d’une vague sans précédent d’attaques à la grenade ciblant des lieux publics, comme les bistrots et qui ont fait à ce jour des dizaines de morts et de blessés parmi la population civile. La Police a affirmé dernièrement que la vague d’attentats à la grenade portait la signature du FNL.

On rappelle que les pourparlers de paix entre le FNL et le
pouvoir burundais se sont intensifiés ces derniers mois à Dar-Es-Salaam, en Tanzanie, sous la médiation du ministre sud-africain de l’Ordre et de la Sécurité, Charles Nqakula, mais sans qu’aucun accord d’un cessez-le-feu durable ne pointe à l’horizon pour mettre fin à une guerre civile qui dure depuis plus d’une décennie dans le pays.

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