Présidentielle au Burundi : déjà deux morts dans des violences !


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Les électeurs burundais sont appelés aux urnes ce mardi pour élire leur président. Mais la violence s’est déjà invitée dans le crutin. Un policier et un civil ont été tués dans la nuit de lundi à mardi et une explosion et des tirs ont eu lieu, un peu avant l’ouverture des votes, à Bujumbura, la capitale.

Les électeurs burundais sont appelés aux urnes ce mardi pour élire leur Président. Mais la présidentielle commence très mal au Burundi car elle est d’ors et déjà émaillée de violence. Dans la nuit de lundi à mardi, un policier a été tué dans un quartier du nord de la capitale Bujumbura, Mutakura, par l’explosion d’une grenade, selon une source policière anonyme. De même, un civil aurait aussi été abattu à Nyakabiga, selon plusieurs témoins. Des inconnus ont également ouvert le feu sur des policiers dans le quartier de Ngagara, où au moins deux explosions ont été entendues. Deux autres explosions et des tirs ont été entendus dans le quartier de Nyakabiga et des coups de feu ont été entendus à Kanyosha. Très tôt ce mardi matin, un peu avant l’ouverture des votes, une explosion et des tirs ont aussi eu lieu dans le sud de Bujumbura.

Le président Pierre Nkurunziza, très contesté dans le pays, est en lice pour un troisème mandat. Malgré la vive contestation à son encontre dans le pays, il est quasiment assuré de remporter le scrutin. La société civile ainsi que l’opposition, qui a d’ailleurs boycotté les élections jugent que l’attitude du dirigeant burundais est contraire à la Constitution. De nombreux observateurs craignent une nouvelle guerre civile dans le pays. Même si en effet les autorités burundaises ont déjoué le coup d’Etat contre le président Nkurunziza, alors qu’il participait à un sommet justement sur la crise burundaise à Addis-Abeba, le pays a connu depuis une série d’attaques à la grenade. Et depuis dix jours, des combats ont éclaté entre armée et rebelles dans le nord du pays, près de la frontière avec le Rwanda.

Des actes terroristes, selon la présidence

De son côté, Willy Nyamitwe, principal conseiller en communication du président Nkurunziza, a dénoncé des « actes terroristes, visant à intimider les électeurs ». A quelques heures du scrutin, pour sa part, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé les autorités burundaises à « tout faire pour assurer la sécurité et la tenue pacifique » de l’élection présidentielle. Il invite « toutes les parties à s’abstenir de commettre toute forme de violence qui pourrait compromettre la stabilité du Burundi et de la région ».

Des violences qui ne surprennent pas, tant le pays est divisé. La situation est tendue. Et les relations entre le pouvoir et l’oppositon sont comparables à un dialogue de sourd. Sans compter qu’il est très isolé sur la scène internationale et coupé de toutes ses aides. Tout porte à croire que les lendemains de la présidentielle seront rudes même si les dés sont déjà jetées.

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