Présidentielle au Bénin : Talon jette en prison des opposants, à deux jours des élections


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Patrice Talon
Le Président du Bénin, Patrice Talon

Depuis le déclenchement des manifestations contre la prorogation du Président béninois, Patrice Talon, les arrestations se multiplient dans les rangs de l’opposition. Plusieurs opposants ont été envoyés en prison, à 48 heures du scrutin présidentiel, prévu dimanche 11 avril 2021.

Joseph Tamegnon
Joseph Tamegnon
Hountondji Alexandre
Hountondji Alexandre

D’importantes personnalités de l’opposition au régime du Président Patrice Talon sont arrêtées et déposées à la prison depuis le déclenchement des manifestations de protestation contre la prolongation du mandat du chef de l’État. Ce vendredi, l’ancien ministre Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon, tous deux responsables du Groupe national de contact, un mouvement de l’opposition radicale, ont été déposés en prison, après avoir été présentés au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou. Ils sont en détention provisoire et seraient poursuivis pour actes terroristes, selon les informations données par le site banouto.info.

Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon ne sont pas les premiers opposants mis aux arrêts depuis le déclenchement des manifestations du 6 avril. Avant eux, il y a eu l’activiste Thibaut Ogou, président du mouvement Alliance conclave de la jeunesse dont le motif d’arrestation n’a pas été précisé. Il est à signaler dans son cas, qu’une plainte portée contre lui pour diffamation par voie électronique par Bertin Koovi, l’ex-opposant devenu un fervent partisan du Président béninois, était pendante devant les tribunaux.

Parmi les nouveaux détenus, il y a également Elie Djènontin, fils de l’ancien ministre et exilé politique, Valentin Djènontin. Arrêté le 7 avril 2021, il a été déposé en prison après son audition par la CRIET le lendemain. Ce vendredi, au cours d’une intervention sur Africa Radio, Valentin Djènontin se dit plus que jamais déterminé à poursuivre la lutte : « Ceux qui pensent qu’en prenant en otage mon fils Elie au Bénin, je vais me rendre et abandonner le combat se trompent. Je n’entends pas me rendre », a-t-il affirmé.

« Mon fils vit en France. Il est allé en congé au Bénin et en a profité pour discuter avec quelques militants. C’est tout. On le kidnappe et on l’accuse de vandalisme et de terrorisme (…) C’est un combat de conviction et d’amour pour le Bénin que nous faisons. Nous irons jusqu’au bout », a-t-il assuré.

A lire : Bénin : quand Patrice Talon « vandalisait » l’opposition

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