Poker électoral en RDC


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Les élections en République démocratique du Congo ont été reportées depuis 2016, mais elles semblent maintenant être prévues pour la fin de l’année. Tous les acteurs doivent contribuer à des élections crédibles, le meilleur espoir d’obtenir une passation de pouvoir non violente

Quoi de neuf ? Après des retards répétés, le gouvernement du président Joseph Kabila en République démocratique du Congo a fait des progrès au cours des derniers mois en vue d’organiser des élections pour le 23 décembre 2018. Mais la transparence et la qualité des sondages demeurent préoccupantes.

Pourquoi est-ce important ? Bien qu’il y ait encore de nombreuses incertitudes, les perspectives pour les élections de cette année se sont améliorées – principalement en raison de la pression accrue exercée sur le président par les dirigeants africains. Cela offre l’opportunité d’un engagement régional et international renouvelé pour aider à faire voter en décembre un vote plus crédible et un transfert pacifique du pouvoir.

Que devrait-on faire ? Les acteurs régionaux et internationaux devraient plaider en faveur de mesures de confiance dans l’accord de Saint Sylvestre de 2016, en mettant l’accent sur les mesures visant à uniformiser les règles du jeu et à renforcer la confiance dans les préparatifs électoraux. La majorité au pouvoir et l’opposition devraient participer de manière constructive au processus et s’abstenir de tactiques incendiaires et de langage.

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, pourrait être en train de se préparer à la tenue d’élections, maintes fois reportées, à la fin de l’année 2018. Jusqu’à récemment, il semblait plus probable que Kabila continue de jouer les prolongations. Mais des déclarations officielles, y compris de la part du président lui-même, et les mesures prises par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) indiquent que le président pourrait revoir ses calculs. Les élections présentent de nombreux défis pour le régime, en premier lieu celui de trouver un successeur en qui Kabila a confiance. Néanmoins, dans l’ensemble, le régime est plutôt en position de force : il contrôle fermement l’Etat et la machinerie électorale, et l’opposition reste divisée. Alors que le régime s’achemine visiblement vers un scrutin, les opposants de Kabila et les acteurs internationaux doivent s’adapter rapidement. Les gouvernements africains, occidentaux et autres devraient faire pression en faveur de quelques réformes essentielles pour rendre ce scrutin plus crédible, renforcer la confiance dans les principaux aspects des préparatifs électoraux et établir les conditions d’un vote équitable.

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