Pegasus : « Le Maroc n’a pas espionné Macron »


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Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

L’ambassadeur du Maroc en France Chakib Benmoussa a démenti, dimanche, que le royaume ait espionné le Président français, Emmanuel Macron, dans l’affaire Pegasus. « Le Maroc n’a pas espionné le Président Emmanuel Macron. Il n’a pas non plus espionné l’ancien Premier ministre ou des membres du gouvernement. D’ailleurs, aucun élément ne corrobore cela », a confié le diplomate au Journal du Dimanche (JDD).

Chakib Benmoussa, l’ambassadeur du Maroc en France, a fait une sortie pour clarifier la lanterne des uns et des autres sur l’affaire Pegasus. « La relation entre la France et le Maroc est particulière, construite sur l’histoire, sur des liens humains et culturels extrêmement forts, sur des intérêts communs », a indiqué le diplomate, pointant du doigt l’existence de « réseaux hostiles au Maroc en France et ailleurs, qui sont dans une logique de déstabilisation ».

« Certains acteurs qui considèrent notre pays comme un ennemi surfent sur cette vague. Qui a alimenté tout cela ? Qui en a été l’instigateur ? Des questions pour l’instant ouvertes », a également indiqué Chakib Benmoussa. Pour lui, « le Maroc est une victime dans cette histoire ». « Ce listing de 50 000 numéros qui auraient subi une intrusion ou une tentative d’intrusion semble avoir été reconstitué. Mais comment ? Le groupe NSO affirme qu’il ne tient pas de listing… Pourquoi ce répertoire concerne-t-il certains pays, que l’on essaie de présenter sous l’angle d’États voyous et policiers, et pas d’autres, alors qu’une quarantaine au total sont censés avoir acheté ce programme, selon NSO ? », ajoute-t-il

Répondant au fait que des « opposants au régime » figureraient sur le listing marocain, Chakib Benmoussa a rappelé que « les gens connus pour leur hostilité au Maroc n’ont pas besoin d’être espionnés pour qu’on sache ce qu’ils ont à dire ». « Cette attaque s’appuie sur le fait que des procès sont en cours et que ceux-ci seraient liés à une opération de renseignement », déclare-t-il. Le diplomate marocain a rassuré que les services de renseignement marocains, extérieur et intérieur « n’ont pas acquis Pegasus ».

« La Constitution marocaine et les lois récemment mises à jour, conformément aux conventions internationales ratifiées par le Maroc, protègent les données personnelles. Les services marocains s’inscrivent dans une démarche d’État de droit, la loi déterminant les modalités dans lesquelles l’usage de programmes pouvant gérer des données personnelles peut intervenir », a-t-il encore rappelé.

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