Parution d’une biographie d’Amilcar Cabral


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L’écrivain et journaliste angolais, Antonio Tomas lance, ce jeudi à Praia, son livre intitulé « Le faiseur des Utopies – une biographie de Amilcar Cabral », la première œuvre du genre sur le leader nationaliste de la Guinée- Bissau et du Cap-Vert.

Antonio Tomas, doctorant en Anthropologie à l’Université de Columbia (Etats-Unis), a déclaré qu’il a pris plus de cinq ans pour rédiger le livre, sur la base de recherches dans des archives du Portugal, de la France, des Etats-Unis, de la Guinée- Bissau et du Cap-Vert.

Pour écrire l’oeuvre, Antonio Tomas, qui a travaillé au journal « Publico » et dans plusieurs publications en Angola, a eu des entretiens avec plusieurs compagnons, parents ou compatriotes de Amilcar Cabral.

L’auteur, qui définit le livre comme un « produit de son temps et espace », soutient que la recherche de l’identité, en tant qu’Angolais, Africain et ex-colonisé, résident à l’époque au Portugal, est le principal motif de la rédaction de l’œuvre.

« Ma recherche n’avait rien d’original et plusieurs questions que je me suis posées ont été sujets de débats, de prises de position et de conscience, de ruptures d’autres génération de jeunes africains, qui ont aussi résidé au Portugal », a-t-il souligné.

La quête d’un avenir meilleur

Il a cité parmi cette génération de jeunes, les noms de Amilcar Cabral, des écrivains et politiques angolais Agostinho Neto et Mario Pinto de Andrade, de l’écrivain femme de Sao Tomé Alda do Espirito Santo, de la poétesse mozambicaine Noémia de Sousa et plusieurs autres, dans la note d’introduction du livre.

Dans la « recherche angoissante sur leur propre identité, s’ils étaient Portugais ou Africains, ces jeunes ont trouvé des réponses radicales qui les ont conduit aux nationalismes et á la création de nouvelles identités, telles que l’Angolais, la Mozambicaine, la Guinéenne, la Cap-verdienne et la Santoménne », a- t-il soutenu.

Antonio Tomas a affirmé que Amilcar Cabral, plus que toute autre personne de cette génération, a cru en un avenir meilleur que celui que le colonialisme offrait aux Africains, en particulier aux Cap-verdiens et aux Guinéens et a créé le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et a entamé la lutte contre le colonialisme en Guinée-Bissau.

Au nom de cet avenir, (Amilcar Cabral) a offert les meilleures années de sa vie et en est mort. Aujourd’hui, quelle place a Amilcar Cabral, après les utopies qui ont animé un tel avenir?”, s’interroge l’écrivain et journaliste.

L’oeuvre est éditée par « Spleen Ediçoes », société locale qui détient les droits de publication, ce qui arrive pour la première fois avec une maison d’édition cap-verdienne.

Le livre a suscité un très grand intérêt aussi bien au niveau du public que de la critique.

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