Ouganda : le tribunal considère la santé maternelle comme un droit


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La Cour constitutionnelle ougandaise a jugé que l’incapacité du gouvernement à fournir des services de santé maternelle de base, viole la Constitution et soumet les femmes à des traitements inhumains et dégradants. Une bonne nouvelle pour ses nombreuses femmes qui accouchent dans des difficultés à travers le pays.

Le tribunal a également accordé 84 000 dollars américain de dommages et intérêts aux familles de deux femmes décédées lors d’un accouchement dans des établissements de santé publics. Le jugement, neuf ans après le dépôt de l’affaire, est célébré comme accordant aux soins de santé maternelle une place dans la Constitution ougandaise.

Ce litige public a été intenté par des militants des droits de la santé et deux mères dont les filles sont mortes en accouchant. Les familles, dans leur pétition ont fait valoir que les deux femmes enceintes étaient décédées dans les hôpitaux publics en raison du manque de kits de santé maternelle de base et du comportement contraire à l’éthique des agents de santé. Le tribunal a accepté leur argument.

L’affaire visait à mettre en évidence l’état choquant des soins de santé maternels publics en Ouganda et l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes. Le tribunal a jugé que les autorités devaient augmenter les dépenses de santé maternelle et veiller à ce que le personnel soit correctement formé et les installations équipées dans un délai de deux ans.

Selon l’enquête démographique et sanitaire de l’Ouganda, 16 femmes meurent chaque jour dans le pays de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Une situation alarmante à laquelle le gouvernement ougandais va devoir s’atteler, pour sauver des vies dans ses nombreuses structures de santé maternelle.

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