Ouganda : la guerre contre l’homosexualité s’intensifie


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Le Président ougandais, Yoweri Museveni
Le Président ougandais, Yoweri Museveni

Le dimanche 10 novembre 2019, soixante-sept Ougandais ont été arrêté pour nuisance générale. Les mis en cause ont été interpellés dans une buvette de Kampala ; un lieu fortement fréquenté par la communauté homosexuelle.

Au total, six femmes et soixante-et-un hommes ont été interpellés, le 10 novembre 2019, au Ram Bar situé à Kampala, un endroit prisé par la communauté LGBT. Cinquante-huit autres clients de ce bar avaient été appréhendés au même moment. Mais ces derniers ont été rapidement relâchés par la suite. L’organisation ougandaise de défense des droits de l’Homme considère l’arrestation de ces soixante-sept personnes par la justice comme une tentative d’intimidation des LGBT (Lesbienne, Gays, Bisexuel et Transgenre).

Pour sa part, la police affirme qu’elle ignorait qu’une soirée LGBT se tenait ce soir-là. Elle déclare par la suite que sa descente dans les locaux du bar de Kampala avait pour but d’arrêter les consommateurs de tabac et d’opium. Mais cet argument ne convainc pas du tout le collectif d’avocats des inculpés, car les homosexuels sont régulièrement victimes d’intimidation, de harcèlement voir de violence en Ouganda.

En octobre 2019, seize militants LGBT ont subi, sans leur consentement, des tests anaux après avoir été incarcérés. La question des violences faites aux personnes homosexuelles fait la Une des débats, ces dernières semaines, en Ouganda.

Au début du mois d’octobre dernier, le ministre Ougandais de l’Ethique, Simon Lokodo, avait demandé aux autorités législatives de durcir les lois contre les homosexuelles. Il a même exhorté à l’application de la peine de mort à leur encontre.

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