Werrason, on veut le Roi de la Jungle !


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Werrason
Werrason

Très attendu des Festivaliers brazzavillois, Werrason a répondu présent pour la seconde journée du Fespam 2001. « Le Roi de la Jungle » a enflammé, lundi soir, un palais du parlement bourré à craquer. Un show très attendu qui a malheureusement éclipsé les excellentes premières parties du spectacle.

Werrason et le Wenge Musica Maison mère : le Fespam 2001 avait décidé de sortir l’artillerie lourde, lundi soir, pour la seconde journée du festival. Temps fort très attendu du public brazzavillois, l’affiche était alléchante et beaucoup se sont régalés.

Ambiance de feu pour une représentation à guichet fermé, « le roi de la jungle » a en effet régné en maître sur son sujet : la scène. Une scène chauffée à blanc par un groupe et des danseurs à la redoutable efficacité. Chorégraphie explosive, inventive, suggestive, en un mot délicieuse. Le public exulte et pourtant le Roi n’est même pas encore là.

Difficiles premières parties

Demandez à un congolais qui est Werrason, il vous prendra assurément pour un extraterrestre venu d’une autre planète. Car tout le monde, à part vous, connaît ici Werrason. Lui et tout son répertoire. Un succès si grand qu’il aura jeté une ombre implacable sur les deux premières parties du spectacle. Passer avant une pareille tête d’affiche n’était pas chose aisée, les trois quarts du public étant uniquement là pour voir leur idole. Malheureusement.

Malheureusement pour les courageux Bororo, troupe traditionnelle du Niger, venus en pagnes et le visage peint pour une prestation vocale passée largement inaperçue. La salle est bruyante, trop. Beaucoup ne se donnent pas la peine d’écouter, certains se moquent, d’autres ne comprennent pas. Ils sont impatients : l’effet Werrason…

Camouflet à Pierre Akendengué

Erreur de programmation, cadeau empoisonné que de jouer en lever de rideau avant Werrason, chez lui, devant son public, c’est également ce qu’a probablement dû se dire le grand Pierre Akendengué, monument de la musique africaine. Pourtant extrêmement musical, avec une belle orchestration et quatre choristes percussionnistes de talent, le passage de celui qui à lui seul aurait valu le déplacement ne fut pas apprécié à sa juste valeur. « On veut le roi de la jungle ».

Ils étaient venus de tous les quartiers de la capitale pour le voir. Les ministres du roi préparent sa venue. Quartier latin Maison mère, la danse, le chant, le show. Ils sont toniques, synchrones et savent drôlement y faire, en matière de jeux de scène. Et puis et puis, Werrason arrive, le voilà. Les clameurs retentissent sous les voûtes du palais du parlement. Tout le monde est debout. Tout le monde a les bras en l’air. La houle s’empare de la salle. Effet réussi. À tout les coups, il fait mouche. La suite est l’histoire classique d’une star au sommet de sa gloire devant un public complètement acquis à sa cause. Spectaculaire et mémorable.

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