Nigeria : l’Etat islamique contrôle une base militaire à Borno


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De nombreux combattants affiliés au groupe État islamique ont pris d’assaut une base militaire, dans l’État de Borno, dans le Nord-est du Nigeria, lors d’une attaque revendiquée par le groupe terroriste samedi soir. Ils en avaient toujours le contrôle malgré une opération des forces armées en cours, dimanche.

Des combattants armés de mitrailleuses de la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) auraient attaqué la base de la ville de Marte, dans la région du lac Tchad, pendant la nuit de vendredi à samedi. « Nous avons subi une attaque des terroristes d’Iswap. Ils ont envahi la base de Marte après d’intenses combats », a fait savoir un officier ayant requis l’anonymat, « notre priorité est désormais de reprendre le contrôle de la base, et une opération est actuellement en cours ».

« Nos troupes ont essuyé des pertes en vies humaines et en équipement, mais nous sommes toujours en train de recueillir des informations précises », a indiqué une seconde source militaire, également sous couvert d’anonymat. La deuxième source a révélé que l’armée régulière nigériane avait « subi des pertes », mais on ne savait pas encore combien de personnes sont mortes, encore moins le niveau de destruction infligé par la force gouvernementale.

Un communiqué de l’armée a indiqué que les troupes « se sont retirées tactiquement » pour se défendre contre une attaque à l’extérieur de Marte. Les troupes avaient « effectivement détruit » 7 camions d’armes à feu et « décimé » un nombre non confirmé d’assaillants.

Les terroristes ont par la suite publié une déclaration sur la chaîne d’information Amaq sur Telegram revendiquant la responsabilité de l’attaque. Sans donner plus de détails, le groupe a informé que 7 personnes avaient été tuées et une capturée, et que ses combattants avaient saisi des armes, des munitions et 6 véhicules à quatre roues motrices, ainsi que brûlé la caserne de l’armée.

L’attaque est survenue deux mois seulement après que les habitants chassés de chez eux par la violence soient revenus dans la ville, dans le cadre d’un programme gouvernemental. Il souligne la situation sécuritaire précaire dans le Nord-est du Nigeria et les difficultés auxquelles le gouvernement est confronté alors qu’il tente de renvoyer les personnes déplacées par la violence.

L’ISWAP, qui s’est séparé de Boko Haram en 2016, maintient des camps sur des îles du lac Tchad où se rencontrent le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. Et la région est connue pour être le bastion du groupe.

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