Nigeria : Goodluck Jonathan rencontre enfin les parents des filles enlevées


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Le Président nigerian Goodluck Jonathan a rencontré pour la première fois, ce mardi, les parents des jeunes filles enlevées par le groupe terroriste Boko Haram.

Avant ce mardi, il ne les jamais rencontrés, malgré la pression de la société civile nigériane. Le Président nigérian, Goodluck Jonathan, a rencontré pour la première fois, ce mardi, les parents des plus de 200 jeunes filles enlevées par le groupe terroriste Boko Haram. Après de nombreux rendez-vous annulés, le Président Jonathan a enfin reçu les familles des jeunes lycéennes.

C’est en fin de matinée que la rencontre a démarré à la Présidence nigériane, dans la capitale, Abuja. Une importante délégation de Chibok, où les jeunes filles ont été kidnappées, a été reçue. Au total, plus de 150 personnes : des parents, des victimes qui ont réussi à s’échapper, accompagnés de responsables politiques de la région de Borno, dans le nord du Nigeria, rapporte RFI. Leur réunion, à huis clos, dont rien a filtré, avec le chef d’Etat, a débuté après une courte prière. Les familles des jeunes filles enlevées étaient particulièrement en rogne contre le chef d’Etat qui a attendu 100 jours après le rapt des lycéennes pour les rencontrer. Surtout qu’aucun représentant politique ne s’est rendu sur les lieux du drame, ou même allé à leur rencontre pour leur signifier leur soutien, depuis l’enlèvement de leurs filles, le 14 avril dernier.

Les parents des victimes se demandent, à ce jour, où se trouvent leurs filles. Sans réponse. Ils accusent le Président de multiplier les effets d’annonce et les messages d’espoir sans efficacité sur le terrain pour retrouver leurs filles. Les parents craignent par dessus tout qu’elles ne leur reviennent pas saines et sauve. Ou encore qu’elles soient vendues en esclaves ou mariées de force, comme a menacé de le faire le groupe terroriste.

Créé en 2002, Boko Haram a tué plusieurs milliers de personnes et continue de commettre des massacres dans le nord du Nigeria. La nébuleuse n’hésite désormais plus à s’attaquer à la capitale, Abuja, et à la deuxième ville du pays, Lagos.

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