Nigeria : des ravisseurs réclament une rançon de 180 millions de nairas


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La porte d'entrée des ravisseurs
La porte d'entrée des ravisseurs

Des bandits ont de nouveau frappé mercredi l’État de Kaduna, en enlevant 9 résidents de la zone du gouvernement local de Chikun dans leur maison. Quelques heures après leur forfait, les bandits ont exigé aux proches de leurs victimes le versement d’une rançon de 180 millions de nairas. D’ailleurs, ce dernier incident, le troisième cette semaine dans l’État, a conduit à une manifestation de jeunes Chikun, jeudi.

Les hommes armés, communément appelés bandits, qui ont pris d’assaut Ungwan-Gimbiya dans le gouvernement local de Chikun vers 22h30 heures nigérianes (21h30 GMT), ont fait irruption dans les maisons et ont aligné 15 résidents pour qu’ils se rendent dans leur cachette. Ils ont ensuite libéré six d’entre eux, deux mères allaitantes, trois femmes âgées et un patient hypertendu. Les bandits seraient partis avec les 9 personnes restantes, dont un pharmacien, le propriétaire de la résidence et ses deux fils. Il a été révélé que les bandits sont passés par des trous dans les clôtures et les murs des maisons de leurs victimes avant de défoncer les portes de leurs appartements.

Une source à Chikun, qui a requis l’anonymat, a déclaré que les femmes âgées avaient été libérées après que l’une d’entre elles se soit évanouie. L’une des mères allaitantes encore libérées a révélé que son mari était l’un des 9 détenus par les bandits. « J’étais dans notre salon quand vers 22 heures passées (21h00 GMT), des personnes sont entrées avec des couteaux. Ils voulaient me poignarder. Je les ai suivis à l’extérieur pour constater qu’ils attachaient mon mari et mes deux garçons. Ils m’ont permis de revenir et de porter mon bébé qui pleurait. Ils ont menacé de nous tuer. Mais ils m’ont épargnée ainsi que quelques femmes âgées », a-t-elle fait savoir au journal The Nation.

Un avocat, qui a échappé de justesse à l’enlèvement, a témoigné : « J’ai découvert vers 23h20 (22h20 GMT) mercredi qu’il y avait eu une attaque contre notre communauté. J’entendais des coups de feu. Ils ont cassé le mur et sont entrés dans notre enceinte, ont fracassé notre porte, mais ma femme et moi nous sommes cachés dans notre chambre. Ils ont essayé d’ouvrir la porte de la chambre mais n’ont pas pu. Mais ils ont emmené mon voisin, M. Samson. Les bandits parlaient les langues peul et haoussa ».

Les enlèvements contre rançons sont courants au Nigeria où les autorités semblent dépassés par des les hommes armés qui dictent leur loi. En une semaine, il s’agit du troisième cas d’enlèvement. La première portant sur des élèves, la seconde sur des chrétiens. Face à cette série d’enlèvements, les populations sont descendues dans les rues pour dire leur colère et exiger du gouvernement qu’il assure leur sécurité.

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