Nigeria : 259 personnes libérées d’une maison de correction islamique


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Nigeria, maison de correction

Grâce aux informations reçues d’un garçon de 18 ans qui avait pris la fuite, la police nigériane a pu intervenir « rapidement » dans une maison de correction islamique pour libérer plus de 250 personnes. D’après les informations divulguées, parmi les personnes libérées certaines étaient présentes dans cette « maison » depuis de longues années et ont des ennuis de santé.
« Nous avons découvert des hommes, des femmes et des enfants qui étaient retenus en otages dans un centre de détention illégal géré par une mosquée du quartier Ojoo, à Ibadan », a indiqué le porte-parole de la police de l’Etat d’Oyo, Fadeyi Olugbenga.

Des images ont été diffusées par les médias locaux, montrant des jeunes hommes et des garçons aux corps squelettiques, assis en dehors du bâtiment où ils étaient enfermés. « Ceux que nous avons interrogés ont raconté qu’ils étaient nourris une fois tous les 3 jours, parfois même moins », affirme le porte-parole. En outre, les forces de l’ordre ont pu appréhender les responsables de la maison de correction. Le propriétaire et huit autres personnes ont été arrêtés, mais l’enquête est toujours menée pour avoir plus de détails sur l’affaire.

Voila maintenant plusieurs semaines que des raids semblables sont menés au Nigeria contre ces « maisons de correction religieuse ». Des centaines de personnes, certaines souffrant de troubles mentaux ou d’addiction, ont pu être libérées. Elles vivaient dans des conditions de détention inhumaines et se plaignent d’actes de torture et d’abus. Dernièrement, une opération semblable avait permis de libérer 15 personnes enchaînées dans une église qui prétendait « soigner » les victimes d’addiction ou de maladies mentales.

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En l’absence de centres psychiatriques ou de soins spécialisés dans le pays, ces  « maisons de correction religieuse » étaient considérées comme le seul moyen pour les familles de pouvoir guérir les personnes affectées ; mais c’était sans se douter de ce qui s’y passait réellement.

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