Négociation Mali-MNLA : la population appelle à la prudence


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Pas d’accord pour le moment entre les autorités maliennes et les groupes armés qui occupent une partie de la région de Kidal. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, en déplacement mercredi à Bamako, n’a pas pu convaincre le gouvernement de signer l’accord. Le pouvoir malien souhaiterait des modifications dans la dernière version du protocole d’accord. Les Maliens eux s’impatientent et appellent à la prudence.

(De notre correspondant)

Des tractations se sont déroulées toute la journée de mercredi au Palais de Koulouba à Bamako entre les autorités maliennes et le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolé. Selon les sources officielles, ayant pris par a la rencontre, un accord entre le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal en vue de la présidentielle de juillet n’est pas attendu avant quelques jours. Les négociations vont se poursuivre à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Le pouvoir de Bamako réclame des amendements au texte final.

Le citoyen lambda malien attend avec impatience et prudence le dénouement de ces pourparlers entre les autorités de la transition et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Nous voulons savoir tout sur cet accord. Les autorités ne doivent pas se précipiter pour signer cet accord avec les groupes armés. Cet accord prendra le temps qu’il faut », soutient Adama Traoré, étudiant en troisième année de gestion à l’université de Bamako. « Soyons prudents, il ne faut pas commettre les mêmes erreurs du passé. Les autorités maliennes ont pleinement raison d’apporter des amendements au texte proposé par la médiation burkinabé. Les groupes armés doivent être désarmés », affirme Issa Guindo, chauffeur de minibus.

« Il faut soumettre cette proposition d’accord aux députés. Nos élus qui représentent le peuple malien doivent débattre des différents points contenus dans l’accord. Cela avant toute chose. C’est un gage de transparence », affirme Idrissa Touré, enseignant de mathématiques dans un lycée de la rive de la capitale malienne. Tout comme lui, de nombreux Maliens pensent qu’il ne faut pas se précipiter pour signer un accord avec les groupes armés.

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